Un site dédié à la réservation d’hébergements écologiques : voilà ce que la toute nouvelle plateforme VaoVert offre depuis l’été dernier en France. Au menu, une sélection d’adresses éco-responsables : des hôtels, des chambres d’hôtes mais aussi des hébergements insolites, tous triés sur le volet selon des critères de sélection de tourisme durable. Découverte d’un moyen fédérateur de réserver ses prochaines évasions éco-responsables.
La création de VaoVert par Mélanie Mambré part d’un constat ou plutôt d’un manque : aucune des grandes plateformes de réservation en ligne ne met en valeur les efforts et les initiatives écologiques des différents hébergeurs. L’idée de VaoVert : y remédier, en commençant par la France et une soixantaine d’hébergeurs déjà sélectionnés. D’ailleurs, comment le sont-ils ? VaoVert a mis en place quatre critères de sélection : le tri des déchets, l’engagement à réduire son impact sur l’environnement, un accueil chaleureux et un partage de bons plans éco-responsables.
« Avec ces deux derniers, on veut s’assurer que les hébergeurs soient disponibles pour les voyageurs, qu’il y ait un échange, que les voyageurs partent en ayant appris quelque chose qui pourrait s’ajouter à leurs bonnes habitudes écologiques, ou encore recevoir de bons conseils sur un restaurant bio ou un marché local, explique Mélanie Mambré. Quant au tri des déchets, elle estime qu’il s’agit du minimum qu’on puisse attendre d’un hébergeur éco-responsable. Enfin, l’engagement à réduire son impact sur l’environnement vient confirmer que l’hébergeur est bien dans une logique éco-responsable et qu’il entend faire grandir son implication », ajoute Mélanie.
Au-delà des quatre critères de base, Vaovert va plus loin. La plateforme a en effet élaboré un système d’une cinquantaine d’éco-points répartis dans cinq catégories : l’habitat, les énergies, les 3R – Réduire, Réutiliser, Recycler -, la gastronomie et le partage.
« Selon ce que l’hébergeur remplit, les critères s’afficheront ensuite sur son annonce, par un simple clic sur le pictogramme associé », révèle Mélanie. Ainsi vous saurez si tel hébergement a des toilettes sèches, des lampes solaires, une piscine naturelle, un potager en permaculture, etc.
Vaovert privilégie l’échange, la confiance et la place de l’humain dans son concept : « L’échange avec chaque hôtelier rejoignant la plateforme est primordial. C’est d’autant plus important que nous cherchons à replacer l’humain avec le projet. Donc c’est par le dialogue avec les hôteliers qu’on s’assure s’ils sont bien dans la même logique que nous. C’est un aspect à ne pas sous-estimer dans cette phase de lancement », souligne Mélanie. Elle espère aussi pouvoir faire des voyageurs passant par Vaovert « de vrais acteurs qui puissent attester du respect ou non des critères par les hôteliers ».
Autre aspect écologique intéressant du concept VaoVert : sa démarche “verte” de la conception à l’exploitation du site :
« Nous avons fait le choix d’un hébergeur, OVH, qui nous assure le stockage du site sur un serveur alimenté à 90% par des énergies renouvelables, dont la majeure partie provient d’un parc éolien. L’hébergeur a mis en place un ensemble de solutions pour limiter le plus possible la consommation énergétique de ses serveurs, notamment en supprimant ses climatisations, en optimisant les flux d’air entrants », explique Mélanie.
L’idée d’étendre VaoVert au-delà des frontières de l’Hexagone fait partie des objectifs de la plate-forme, « d’autant plus que certains pays ont de l’avance sur ce type d’hébergements, comme la Suisse ou les Pays-Bas », constate Mélanie. Mais pour le moment, la priorité consiste à développer VaoVert sur le territoire français, à montrer que l’offre est crédible et que le concept fonctionne.
« Et puis, poursuit Mélanie, pour être toujours en adéquation avec le tourisme responsable, la réduction de l’empreinte carbone de nos voyageurs est un objectif qu’on ne doit jamais perdre de vue. Donc on invite les Français à redécouvrir leur pays et à les aider à se rendre compte qu’il n’est pas systématiquement nécessaire d’aller loin et de prendre l’avion pour être dépaysé ».
Partant du constat que la sensibilisation du grand public au tourisme durable est le parent pauvre de la majorité des organismes qui oeuvrent pour le développement du tourisme durable, VaoVert s’est associé avec Voyageons Autrement sur une action bien précise.
« Voyageons Autrement nous a fourni 2 500 exemples du livre 10 ans de tourisme durable que nous distribuons gratuitement à tous les hébergements labellisés La Clef Verte, Ecolabel Européen, Accueil Paysans et Green Globe », explique Mélanie. Les ouvrages sont mis à la disposition des clients. VaoVert et Voyageons Autrement affichent ainsi une véritable volonté éthique de sensibilisation.
D’ici la fin de l’année, VaoVert espère dépasser la centaine d’hébergeurs et que ces derniers soient si possible répartis dans toutes les régions de France, à moins d’une heure de chaque grande ville. Quant aux prochains projets de Vaovert, il s’agit de « démarrer de nouvelles actions commerciales pour initier de nouveaux voyageurs à des comportements éco-responsables et mettre des territoires en lumière », révèle Mélanie qui se félicite déjà du résultat des premières réservations et des retours très positifs.
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