Un bon bol d'air en TER

 

 

C’est le weekend et vient une soudaine envie de prendre le large pour savourer une bonne crêpe dentelle à Quimper. Rien de plus simple, le TER au départ de Vannes vous attend sur le quai avec une fréquence de onze départs jour. Pas de réservation obligatoire, contrairement au TGV, et le vélo est le bienvenu à bord, histoire de continuer la visite de manière responsable. Certes, le trajet se déroule plus lentement que dans un TGV mais justement, quel plaisir de prendre le temps et contempler le paysage qui défile !

 

 

Le TER, c’est un mode de vie contemplatif où même les autres passagers peuvent devenir des amis. Le slow tourisme où chacun monte à bord avec un projet différent mais une conception du voyage identique. Profiter du temps qui passe. Entre Vannes et Quimper, le trajet sans escale dure une heure quinze minutes mais l’intérêt est de s’arrêter en cours de route, pas de souci, la crêpière de Quimper vous attendra.

 

 

 

 

A Auray par exemple, la pause déjeuner est typique sur le quai du petit port de Saint Goustan avec son Breizh Burger, dans lequel le pain est remplacé par des kouign, sortes de pancakes au blé noir. La Bretagne, ça vous gagne. Un petit tour de bicyclette pour digérer avant de rejoindre la gare et continuer l’aventure vers Rosporden, petite ville située au bord de trois étangs qui invitent à une randonnée nature. Il existe même des applications gratuites à télécharger pour vous guider et vous permettre d’identifier les différentes espèces de cet écosystème particulier.

 

 

 

 

 

La journée défile tranquillement et c’est le moment de reprendre le train pour la destination finale. Mais pas avant d’acheter la spécialité locale qu’est l’hydromel, appelé chouchen en breton. Le sac à dos rempli, c’est tel des aventuriers que nous arrivons à Quimper, capitale de la Cornouaille pour déguster cette crêperie qui a encore plus de saveurs après cette belle et longue étape.

 

Cette idée de périple en TER peut se multiplier par dizaines tant le réseau est riche et diversifié. Au départ des principales grandes villes, Paris, Nantes, Strasbourg, Dijon, Lyon, Limoges, Bordeaux, Montpellier et Marseille, une multitude de possibilités s’ouvrent aux curieux désireux de connaître une France plus rurale, authentique, loin du tourisme de masse. Et il y en a pour tous les goûts et les palais comme par exemple sur la ligne Dijon-Chalon-sur-Saône qui sent bon les vignobles. Gevrey-Chambertin, Nuits-Saint-Georges, Romanée-Conti... autant de noms qui donnent le vertige mais pas de panique car après la dégustation, c’est le cheminot qui prend le volant.

 

 

 

 

Et comment ne pas citer l’une des plus belles lignes ferroviaires de France, celle qui va de Dole-Ville à Saint-Claude, surnommée la Ligne des Hirondelles. Le TER franchit la Loue et le Doubs, traverse les vignobles et grimpe le col de la Savine à 984 mètres avant d’atteindre Morbier où débute le tronçon le plus spectaculaire du voyage, avec une succession de six viaducs et trois tunnels – dont l’un en fer à cheval – jusqu'à Morez. Des excursions commentées et des journées complètes de visites à bord du train des Hirondelles sont organisées par les offices de tourisme de Dole et de Saint-Claude.

Quand prendre le train donne des ailes… et pour admirer le paysage, le conducteur de cette ligne vous conseille de s’asseoir côté droit dans le sens de la marche.

 

Alors, bon voyage sur les rails régionaux pour un dépaysement qui sent bon le tourisme durable.