Le tourisme de masse et la contrebande, deux phénomènes qui n’ont fait qu’amplifier ces dernières années à Komodo, ont poussé les autorités du pays à envisager une fermeture temporaire de l’île pour protéger les célèbres dragons. En effet, les 2.300 représentants de cette espèce en voie de disparition présents sur l’île doivent désormais partager leur territoire avec plus de 10.000 touristes mensuels !
C’est l’objectif des autorités locales qui souhaitent ainsi protéger ces gigantesques varans, pouvant atteindre 3 mètres de long et qui pèsent en moyenne entre 70 et 90 kg ! Malgré leur poids, les plus grands reptiles et lézards du monde peuvent courir et nager jusqu’à 20 km/h et sont de redoutables prédateurs. La fermeture envisagée par les autorités de pays aurait lieu à partir de janvier 2020 et pour une durée d’un an, le temps de replanter de la végétation indigène et de réapprovisionner l’île en nourriture.
En effet, les dragons ne sont pas les seuls à avoir vu leur nombre diminuer. Leurs principales proies, les cerfs et les cochons sauvages, sont eux aussi de moins en moins nombreux sur l’île indonésienne. Marius Ardu Jelamu, le responsable de l’agence locale de tourisme a exprimé son souhait d’aménager le parc comme cela a été fait aux îles Galápagos en Équateur, en créant une zone de conservation et en régulant le nombre de visiteurs. Ce point avait d’ores et déjà fait l’objet d’une réflexion (suivie d’une polémique) de la part du gouverneur de la région l’an passé. Il avait proposé de fixer le droit d’entrée sur l’île à 500 dollars, soit une augmentation par 50 du tarif actuel !
Les 29 îles du Parc National, déclaré Réserve de la biosphère et site du patrimoine mondial par l’UNESCO, doivent également faire face à un phénomène alarmant : la contrebande. En mars, la police de Java Est a arrêté cinq personnes pour contrebande d’espèces animales protégées du pays. Ils sont notamment accusés d’avoir vendu 41 dragons sur Facebook. Si ce trafic fait rage, c’est qu’il est plus que rentable : chaque animal est en moyenne revendu à 500 millions de roupies indonésiennes, soit 31 400€ ! Lors de la fermeture de l’île, des mesures supplémentaires seront prises pour contrer les contrebandiers et permettre aux dragons de se multiplier.
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