
Novembre 2017. Yohan Terraza part sur un coup de tête à Tokyo. Il rêvait de ville et de nature. À Tokyo, il a marché sans plan laissant le hasard se faire. Une question s'est imposée à lui : comment cette mégapole tentaculaire de 20 millions d'habitants vit-elle avec son environnement naturel ?
Comment ressentir émotionnellement une ville comme Tokyo ? Pendant mon séjour, j'ai « étudié » ces lieux de transitions où histoire, culture et nature semblent se côtoyer en toute harmonie. Comme si les pièces du puzzle avaient toujours été là d'une façon parfaite. Tout est propre, organisé d'une manière chirurgicale. Les Japonais de Tokyo montrent leur maîtrise de la nature. Ils en sont les propriétaires au sein de leur demeure.
À aucun moment à Tokyo, je ne me suis senti oppressé car la société est bien rodée. Les habitants en prennent soin comme si c'était leur gamin. Le collectif d'abord. L'individu après. Il est mal vu de prendre ses 10 jours de congés, alors pour ne pas devenir fous, j'imagine qu'ils se retrouvent, là dans la nature. Détendus, pas trop soumis au regard de l'autre.
Shibuya... Ici le pouls de la ville bat trop vite. Mais à 5 minutes à pied, tu es dans un grand parc, calme et serein. Dans ce parc, tu as l'impression d'être dans une forêt. Derrière, une tour s'élève, la NTT DoCoMo Yoyogi mais elle semble protéger avec bienveillance ses espaces naturels. Tu respires dans cette ville, le regard respire.
Les Japonais ont un rapport très particulier aux animaux domestiques. Les appartements sont petits, les locations hors de prix et souvent il est interdit d'en avoir chez soi. Mais les chats sont choyés, ils se louent à la journée, ils sont promenés dans des poussettes déguisés en habit de poupée. C'est drôle et pathétique à la fois. Ici nous sommes dans une banlieue à 1h30 du centre de Tokyo. Le chat attend qu'on lui ouvre. Sans se manifester. Tout est très calme autour.
Les animaux, les hommes, la nature arrivent à résister à l'assaut du béton. Ces photos en témoignent.