Taïwan : à la découverte de l’île autour du thé

Depuis plus de mille ans, l’art du thé taïwanais se pratique dans un esprit quasi-philosophique. Le choix du thé, les ustensiles utilisés, la cérémonie, la décoration de la maison de thé : tout est pensé pour donner à ce rituel un caractère unique, entre esthétique et spiritualité. Voici trois sites pour découvrir Taïwan et sa culture du thé !

Taipei

La capitale de Taïwan est un mélange de modernité, avec ses gigantesques gratte-ciels, et de tradition, avec ses temples et marchés. Étape gustative incontournable : une balade dans un marché de nuit, dont les étals sont tenus par les mêmes familles sur plusieurs générations. Une immersion dans une ambiance à la fois urbaine et traditionnelle pour déguster des spécialités culinaires en appréciant son premier thé.

La capitale compte des centaines de maisons de thé, grandes ou petites, anciennes ou ultramodernes. Classée parmi les sites historiques de Taipei, la maison de thé Wistaria est l’une des plus réputées de la ville. Ang Lee y tourna Salé, Sucré en 1994.

Situées sur les hauteurs de Taipei, les plantations de thé de Mucha sont prisées des Taïwanais qui s’y rendent le soir et le week-end. Vingt minutes de téléphérique mènent à la station Maokong. Des sentiers serpentent à travers les plantations parsemées de maisons du thé. Au son des cigales, dans un décor verdoyant embaumant les feuilles de théiers, on déguste un thé fraîchement cueilli ou au contraire longuement fermenté.

Un peu plus loin, et toujours facile d’accès depuis Taipei, Jiufen, avec ses superbes vues sur le Pacifique accueille aussi de magnifiques maisons de thé. Près de Jiufen, Pinglin abrite le plus grand musée au monde sur le thé.

Lugu près de Taichung

Direction Taichung, vers le sud. On s’enfonce dans les Montagnes Centrales, cette chaîne qui traverse Taïwan dans presque toute sa longueur et dont certains sommets dépassent 3500 mètres d’altitude.

Carrefour culturel majeur, notamment pendant l’occupation japonaise, Taichung est une belle étape pour la découverte autour du thé. À quelques kilomètres de la ville se situent Lugu et sa Gingko Forest. Cette forêt d’altitude est souvent plongée dans la brume et les nuages blancs. Les plantations de thé sont vastes et propices à la randonnée. On peut aussi se balader dans les nombreuses forêts de bambous alentour. Lors d’un déjeuner traditionnel, on déguste de délicieux thés au cœur même de la forêt.

Ruifeng et le thé d’Alishan

Cap vers le sud encore pour atteindre Ruifeng, un village perché à 1000 mètres d’altitude, toujours dans la région des Montagnes Centrales. Les routes pour accéder à Ruifeng offrent de magnifiques panoramas sur montagnes et vallées. Prunes et autres fruits étaient traditionnellement cultivés dans la région, jusqu’à ce que la culture du thé s’y développe. Les vergers de pruniers qui subsistent contribuent à la douceur du thé d’Alishan.

Le thé d’exception qui est ici cultivé est un thé Wolong recherché par les amateurs. Ruifeng et ses alentours sont plus calmes que le parc national d’Alishan, très fréquenté des Taïwanais. Randonnées entre forêts de bambous et cascades ou dans les plantations de thé sont ici au programme. Le tout bien sûr, ponctué de dégustations de thé. On peut également dormir chez l’habitant pour profiter du réveil en pleine nature.

Arpenter Taïwan en s’intéressant au thé est une belle manière de découvrir cette superbe île, qui gagne vraiment à être connue !