Tourisme durable

Québec : se ressourcer au pays de l'Hiver

22 Décembre 2016 - Culture / Nature / Patrimoine

En moins de 15 ans, le Québec s’est forgé une vocation de base de loisirs planétaire pour activités blanches. Aux formidables atouts naturels de la destination s’ajoutent un grand professionnalisme et le cœur qu’y mettent ses habitants. Car, là-bas, on vit réellement l’hiver, dans la joie, comme un « don du ciel ».

 

 

 

« Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver » chantait Gilles Vignault. Résultat : en l’espace de deux décennies, les Québécois ont mis en place tout ce qui pouvait attirer les visiteurs l’hiver : ski, motoneige, chiens de traîneaux, multi-activités, hôtel de glace et même mode de vie « nordique », ils ont tout adapté, perfectionné, démultiplié… à l’américaine ! Sauf qu’ici les plaques d’immatriculation portent la devise « Je me souviens » (d’avoir été français) et que l’on se sent donc particulièrement bienvenu. 

 
 
La haute stature du château Frontenac, à Québec

 La haute stature du château Frontenac, à Québec / Crédit ap

 
 

De ville en ville

 

Seule ville fortifiée du continent nord-américain, Québec est une cité à taille humaine où il fait bon flâner. Place Royale, imposant château Frontenac surplombant le Saint-Laurent gelé, adorable quartier du Petit Champlain...
 
Chaque année, début février, le Carnaval de Québec attire plus d’un million de visiteurs : concours de sculptures sur glace, courses folles dans les rues, il faut aussi visiter l’œuvre d’art qu’est l’Hôtel de Glace : sculptures géantes, suites thématiques, chapelle où célébrer son mariage, bar, disco, etc. Jeter un œil sur les chutes gelées de Montmorency et tester les 42 pistes du Mont Saint-Anne, à ski ou… en chambre à air : le grand « fun » !
 
A l’opposé, Montréal, en dépit de son petit quartier historique, est avant tout une cité moderne vibrante d’énergie. Grands hôtels et centres d’intérêt y sont reliés par un métro que complètent les 34 km de galeries de la fameuse « ville souterraine » aux 1700 boutiques. Outre son Mont Royal où pratiquer le ski de fond, Montréal compte plus de 200 patinoires, le hockey étant ici une véritable religion et les matchs, des spectacles inoubliables.
 
 
 
Une chambre de l'Hôtel de Glace à Québec

Une chambre de l'Hôtel de Glace à Québec / Crédit ap

 

Mauricie & Lanaudière : "into the wild"

 

Au nord des deux cités, ces régions boisées percées de milliers de lacs gelés sont devenues « le nouveau terrain de jeux hivernal » de la planète, absorbant le flux de plus en plus considérable des citadins canadiens et étrangers venus s’y adonner aux joies du multi-activités. Les amateurs de motoneige y trouveront « les meilleures pistes du monde », des milliers de km damés 6 jours sur 7 par des locaux, passionnés.

À égalité dans le cœur des visiteurs : le traîneau à chiens. Entraîné à travers des paysages féériques dans un silence à peine écorché par le halètement des chiens, on s’y sent vraiment en osmose avec la majesté du Grand Nord.

Et puis ski de fond, raquettes, virées pédagogiques avec un trappeur… Au bout de ces excursions, une cabane de rondins ou un tipi, un feu de bois sur lequel on fait griller son saumon et, de plus en plus, une initiation aux coutumes indiennes. Sans oublier la pêche blanche, à travers un trou percé dans la glace.

Au retour : piscine, hammam, spa, massage et « bain à tourbillons » par -20°C sous un ciel clouté d’étoiles. Entreprenants et pragmatiques, les Québécois ont tout compris des attraits du mode de vie nordique et agissent en conséquence.

 

 
Le lac Monroe - Québec
Le lac Monroe / Crédit ap

 

Le Québec des Premières Nations

 
Depuis quelques années, le Québec se réapproprie sa part d’"indianité". Situé à une demi-heure de la ville de Québec à la limite de la réserve de Wandake, le superbe hôtel-musée des Premières Nations, voulu, bâti et géré par les Indiens, symbolise la reviviscence de ce passé commun. Il faut dire que les colons français furent ceux qui entretinrent les meilleurs rapports et se métissèrent le plus avec les peuples indigènes. Tandis que tel jeune guide vous signale que la génération de son grand-père revient aux cérémonies traditionnelles, tel patron d’hôtel pourtant 100% pionnier vous explique tout ce que les Québécois doivent aux Natifs (d’avoir survécu aux premiers hivers, déjà) et combien les activités « indiennes », très à la mode, sont appréciées de leurs clients. Bref, loin de tout politiquement correct, il se passe vraiment quelque chose de sympathique de ce côté.
 
 

Quand y aller :

Québec se trouve à la latitude de… Nice ! L’enneigement n’y est pas fiable avant janvier. Préférez donc pour vous y rendre les vacances de février à celles de Noël.
 
 
 
Paysage d'hiver au Québec
Paysage d'hiver au Québec / Crédit ap