
Venise dévoile une vulnérabilité grandissante face au nombre excessif de touristes qui s’y rendent… une cité de plus en plus fragile et usant jusqu’à la corde ses capacités d’accueil, ainsi que la patience de ses habitants et des autorités locales.
Dans la Cité des Doges, le maire a décidé, il y a maintenant quelque temps, de supprimer tous les bancs publics et autres possibilités pour les voyageurs de passage de s’installer au gré des rues et des balades…Il n’existe donc, aujourd’hui, théoriquement, plus de moyen de s’asseoir “confortablement” dans les rues de Venise : une mesure prise pour désengorger les ruelles parfois étroites de la ville et pousser les touristes à “circuler”…
L’idée semble avoir fait des émules… C’est au tour de Florence, cette fois, de “dégager” (respectueusement) ses touristes hors des lieux de visite les plus courus. D’une population d’environ 380.000 habitants, Florence accueille plus de 16 millions de visiteurs par an…
À l’instar de Venise, le centre historique (et magnifique, une fois de plus !) de Florence “grouille” de la masse touristique qui s’y rend été comme hiver et envahit littéralement cette ville-musée rue après rue.
Pour limiter le stationnement des visiteurs, le maire a donc récemment décidé d’arroser les marches et parvis des monuments historiques les plus visités : mouiller les touristes qui souhaiteraient s’asseoir pour manger leur sandwich paraît aux yeux du maire, Dario Nardella, “plus élégant qu’une amende”. Une façon, encore une fois, de limiter l’afflux de touristes qui “laissent leurs détritus” et posent “problème pour le respect du décorum”…
Comme quoi, le tourisme, c’est bien, mais quand il est raisonné et raisonnable…
Sans quoi, il peut être à l’origine de décisions farfelues et déplaisantes.