Tourisme durable

Pontal de Maceio, un village dans le vent

14 Juin 2019 - Culture

Ventilé par les alizés, ce village de pêcheurs du Nordeste du Brésil est parfait pour s’initier au kitesurf, crapahuter en buggy ou à cheval entre les dunes sauvages, déguster poisson grillé, jus de coco et caïpis sur la plage. Attirés par l’authenticité des lieux, de nombreux Français y ont planté leurs tongs.

 

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©Jérôme Saglio

 

Le spot ? Une vaste lagune aux cinquante nuances de bleu que surveille le Farol da Barra, petit phare planté à l’embouchure du rio Jaguaribe. Ici, la soufflerie naturelle des alizés ne fait pas que tourner les éoliennes installées sur la plage. Le vent, régulier, grise aussi de bonheur les kitesurfeurs qui évoluent dans ce lagon peu profond, parsemé de langues de sable et zones de flat incroyables.

 

Paradis du kite

 

Propulsé par une poignée de Français, tels Diane et Kaelig, le couple qui anime l’école du Jaguaribe et forme de jeunes Brésiliens à ce sport, le kitesurf est à l’origine du renouveau de Pontal de Maceio. Inconnu et moribond voici douze ans, ce village de pêcheurs du Ceara, l’un des États les plus pauvres du Nordeste, est devenu une destination dans le vent. Une communauté de 150 Français – expatriés et métropolitains – y coule des vacances heureuses dans la douceur du climat. Une quarantaine y ont construit une villa, sur les conseils de Jean-Michel Chaufour, ancien galeriste parisien. À l’origine de l’essor de Pontal, ce dernier gère trois hôtels au charme discret et parraine de louables réalisations, comme ce dojo nipponisant où les jeunes du village s’initient aux arts martiaux. Le prix des terrains en bord de mer a décuplé. Près du phare de Barra, un promoteur bâtit un grand complexe résidentiel et touristique. Mais la poussée immobilière est maîtrisée ; elle fournit surtout à la main-d’œuvre locale un remède à l’exil vers Fortaleza, la grande ville à 130 km au nord.

 

 

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©Jérôme Saglio

 

 

Douceur de vivre

 

Ancrés dans leurs traditions, les pêcheurs de Pontal et de Barra continuent quant à eux d’embarquer à l’aube dans leurs jangadas, fragiles esquifs à voile. Leur virée au large peut durer plusieurs semaines. À terre, leurs femmes récoltent les noix de cajou, tissent la fibre du palmier carnauba et brodent de la dentelle. Une coopérative vend leur artisanat. Sur la place de l’église, un café expose des artistes. Ici et là, des initiatives éclosent, qui restent à coordonner. C’est tout le défi d’un développement durable.

 

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©Jérôme Saglio

 


Pratique

Y aller : Paris-Fortaleza en avion puis 2h de taxi (70 €)
Kitesurf : www.kitepontaldemaceio.com


 

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