Avec la République Démocratique du Congo et le Rwanda, l’Ouganda est l’un des derniers pays au monde abritant des gorilles de montagne. Près de la moitié de la population totale de cette espèce menacée a trouvé refuge dans le parc national de la forêt impénétrable de Bwindi. Le lieu idéal pour rencontrer nos “grands cousins” lors d’une rando inoubliable !
Cap vers le sud-ouest de l’Ouganda et la forêt impénétrable de Bwindi. Rien qu’en évoquant son nom, on frissonne. En dialecte local, "bwindi” signifie impénétrable. Profonde, humide, dense, elle dégage une ambiance mystérieuse renforcée par les longues nappes de brouillard qui l’enserrent souvent. Cette forêt primaire de 331 km² se tient le long de la frontière avec la RDC à proximité du parc national des Virunga. Au total, on recense 459 gorilles de montagne à Bwindi.
Une longue lutte
Le nombre de gorilles de montagne est aujourd’hui en augmentation dans cette région de l’Afrique des Grands Lacs pourtant en proie à de nombreuses menaces : déforestation et pression démographique, conflits et affrontements, intérêts miniers, braconnage. On recense actuellement un peu plus de 1000 gorilles de montagne à l’état sauvage, répartis entre les trois pays, RDC, Rwanda et Ouganda.
Ces chiffres encourageants sont le résultat de la longue lutte contre le braconnage, initiée par la primatologue Dian Fossey sur les pentes des volcans au Rwanda. Mais aussi des efforts de coopération transnationale pour la protection de la biodiversité et d’une politique de tourisme responsable impliquant les communautés locales.
Rendez-vous à l’aube au QG de Buhoma, le secteur situé au nord du parc, le plus connu et le plus facile d’accès. Des groupes sont formés, de maximum 8 personnes, pour partir en trekking à la recherche d'une des familles présentes dans la forêt. Les instructions sont nombreuses et les règles très strictes pour éviter l’interaction entre l’homme et l’animal et la transmission de maladies. La rencontre en présence des gorilles ne dure qu’une heure par jour. La distance minimum d’au moins sept mètres est essentielle, le port du masque également. Le risque de propagation des maladies humaines est réel avec une espèce avec laquelle nous partageons 98% de nos gènes.
Ces grands singes nous ressemblent tant. Dans leurs gestes, leurs mimiques et leurs façons de communiquer, tout fait écho à notre propre espèce. On a l’impression, le temps d’une rencontre, de faire partie d’une famille du parc de Bwindi. En janvier 2025, quand on apprend la naissance d’un bébé gorille, comme toute l’équipe du parc, on se réjouit. Dans le secteur de Rushaga, la famille Mucunguzi s’agrandit, et le silver back, le chef au dos argenté, veille désormais sur un clan de 16 individus.