Tourisme durable

Namibie : à la découverte des beautés du Damaraland

24 Septembre 2021 - Culture / Nature / Patrimoine

Ancienne région autonome réintégrée à la Namibie, le Damaraland gagne à être connu pour la beauté de ses paysages comme pour ses animaux sauvages en liberté ou encore pour ses extraordinaires peintures rupestres. Une région qui vaut le déplacement !

 

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Paysage du Damaraland ©Aurélie Croiziers

 

Un peu d’histoire du Damaraland
 

Le nom "Damaraland" vient de son histoire : avant 1989, cette région était un bantoustan autonome, un de ces territoires attribués aux populations noires pendant l'Apartheid, dans lequel vivaient des personnes de l’ethnie des Damaras. Dans cette région, qui occupe aujourd'hui une part importante du nord-ouest de la Namibie, résident encore de nombreux Damaras mais aussi des Héréros ou des Himbas.

 

Le site de Twyfelfontein concentre l’une des plus importantes collections de gravures rupestres d’Afrique. La plupart de ces œuvres d'art rupestre bochiman, datées de la fin de l’âge de pierre et parfaitement préservées, représentent des rhinocéros, des éléphants, des autruches, des antilopes ou des girafes, ainsi que des empreintes d’hommes et d’animaux, peints à l’ocre rouge. Le site témoigne ainsi des pratiques rituelles des communautés de chasseurs-cueilleurs dans cette partie d’Afrique australe pendant au moins deux millénaires.

 

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Peinture rupestre sur le site de Twyfelfontein ©Aurélie Croiziers

 

Géologie surprenante, désert vivant et animaux rares
 

À proximité du site Twyfelfontein se trouvent des formations géologiques surprenantes propres à la Namibie : la Montagne Brûlée et les Tuyaux d’orgue. Ces deux sites datent de 130 millions d’années, époque à laquelle la région était en perpétuelle éruption volcanique.

 

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Les Tuyaux d'orgue ©Aurélie Croiziers

 

Le Damaraland offre 50 000 kilomètres carrés de terres sauvages, avec des écosystèmes endémiques splendides mais fragiles. De la région de Twyfelfontein au massif du Brandberg, la plaine caillouteuse est couverte de graminées et de buissons endémiques (terminalia, euphorbes ou commiphores) ou encore de camphre sauvage. L’oasis formée par le lit de la rivière Huab est l’un des refuges appréciés par les éléphants du désert et autres antilopes. À l’approche du Brandberg et son point culminant à 2 573 mètres, le paysage devient plus minéral et faune et végétation n’en restent pas moins fascinantes.

 

Le voyageur chaussera ses jumelles ou surveillera les empreintes dans la poussière rouge : le Damaraland est la seule région où l’on peut voir les éléphants du désert, ces pachydermes d’Afrique qui se sont adaptés afin de pouvoir vivre dans les conditions extrêmes. On y verra aussi les rares rhinocéros noirs ainsi que de multiples espèces d’oiseaux endémiques et d’antilopes comme les springboks, les oryx ou les koudous. Le Damaraland est évidemment propice aux randonnées mais aussi aux nuits à la belle étoile, à organiser avec des professionnels namibiens au cœur de cette nature époustouflante.

 

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Paysage du Damaraland ©Aurélie Croiziers

 

La culture damara à l’honneur


Le Living Museum Damara est un musée présentant la culture damara dans son contexte géographique, historique et social. Il est entièrement géré par des Damaras, qui l’ont créé pour perpétuer leur culture et pour en tirer des bénéfices. En présence d’un guide, le voyageur assiste à la fabrication d’objets artisanaux, à des jeux traditionnels et des démonstrations de danses, de tannage ou encore de pharmacopée traditionnelle.

Le but du musée n’est pas de présenter un village actuel que l’on devinerait factice, mais d’offrir un réel partage des traditions et savoirs ancestraux. Le pari est réussi et, loin des folklores qui pourraient mettre mal à l’aise le visiteur attentif, l’initiative gagne à être connue !

Plus d’informations sur www.lcfn.info/damara.

 

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Démonstration de la culture damara dans le Living Museum Damara ©Aurélie Croiziers