Tourisme durable

Mongolie, le grand voyage

26 Février 2024 - Culture / Nature / Tour operator / Voyagistes

Comme chaque année, le Lonely Planet dévoile son top 10 des pays à visiter en 2024. Un des grands gagnants est… la Mongolie, une destination qui ravit les amateurs de grands espaces, d’aventure et de culture. Quelques voyageurs intrépides font le déplacement en hiver pour y trouver un luxe : glisser en traîneaux à chiens vers de vastes horizons. 

 

Sur le lac Khovsgol © Wind of Mongolia

 

Mon-go-lie, trois syllabes, une consonance féminine pour une fée enchanteresse, presque inaccessible, au bout du monde, un rêve d'étreinte que tout aventurier, baroudeur ou voyageur intrépide aimerait vivre - Pascal Gertsch

Ce sont les mots de l’écrivain et médecin suisse Pascal Gertsch qui nous invite dans ses livres à découvrir la Mongolie loin des clichés habituels. Un autre passionné du "pays du ciel bleu” propose de l’explorer de manière originale : Joël Rauzy. Un amoureux des grands espaces et de la culture mongole, si aimanté au pays qu’il s’y est installé et a monté une agence de voyages en 2003, Wind of Mongolia.
 

Les chemins de l’hiver
 

Joël, le musher des steppes © Wind of Mongolia


 

Joël Rauzy est guide accompagnateur de montagne, agent de voyages et musher ! Parfois appelé meneur de chiens ou pilote d’attelage, un musher est un conducteur de traîneau à neige tiré par un attelage de chiens. Ce mode de transport très ancien était déjà utilisé il y a des milliers d’années par les peuples vivant dans le Grand Nord et en Sibérie. Au XIXème siècle, les chercheurs d’or l’adoptent pour explorer les plaines enneigées du Canada et de l’Alaska. "C’est un vrai métier ! Il faut bien sûr aimer les chiens, mais aussi suivre une formation et obtenir un diplôme d’État” précise Joël, devenu un des premiers mushers en France il y a 35 ans.
 

Hiver en Mongolie © Wind of Mongolia

 

En Mongolie, c’est dans les forêts du parc national de Terelj, à seulement deux heures de route d’Oulan-Bator, qu’il commence à développer ses balades hivernales. Dans un pays où il neige peu, Joël doit adapter ses techniques de musher, créer des circuits utilisant lacs et rivières, entraîner ses chiens différemment. Depuis son camp de base, il s’occupe de sa meute de 60 chiens, “avec quelques retraités dans le lot”. Il nous rappelle qu’un voyage en traîneau, ce n’est pas une course, c’est une balade. “Pour nos petits groupes de 4 à 5 personnes, on part généralement avec 6 chiens par attelage. Au total, près de 35 chiens viennent en raid avec nous et les autres se reposent.”

 

Yourtes en hiver © Wind of Mongolia

 

 La rencontre avec un pays
 

Parmi les itinéraires qu’il développe, on trouve la mythique expédition au Khövsgöl. Cette province située à l’extrême nord du pays abrite un immense lac, surnommé le petit Baïkal. En hiver, ses eaux se recouvrent d’une épaisse carapace de glace. Les voyageurs sont émerveillés par la beauté des paysages, l’alternance entre l’adversité et la douceur, la découverte d'une culture singulière, les rencontres avec les nomades. L’aventure en traîneau à chiens en Mongolie n’a nulle autre pareil. 

 

Portrait © Wind of Mongolia

 

Les amoureux de la Mongolie reviennent, à toute saison - Joël

C'est ce que nous confie Joël, qui leur propose toujours des voyages inédits. Partir en trek dans la steppe, en randonnée à cheval dans la vallée de l’Orkhon, de yourte en yourte chez les nomades, avec une caravane de chameaux dans le désert de Gobi, ou encore à la rencontre des aigliers kazakhs dans l’ouest du pays. Et pourquoi pas aller rencontrer les Tsaatans, les éleveurs de rennes vivant dans la taïga. La Mongolie se révèle plurielle et offre aux voyageurs de voir la vie sous un autre angle, écouter le silence, chérir la solitude et retrouver le rythme insaisissable de la nature. C’est l’aventure assurée. Celle dont on revient changé.