Dix ans que la Mauritanie avait fermé ses portes aux randonneurs avides de dunes, de dromadaires et de bivouac sous les étoiles. Fin 2017, le Quai d'Orsay abandonne la zone rouge pour l'Adrar et le désert redevient enfin accessible.
« Ça fait dix ans qu’on attend ça, tu sais ? Dix ans qu’on enchaîne les petits boulots, à Nouakchott pour nourrir nos familles… Alors quand on a appris la bonne nouvelle de la réouverture, on est revenu à Atar pour se préparer. » raconte notre guide Yeslem Ould Daddah.
Alors que le désert mauritanien accueillait près de 30 000 marcheurs à la grande époque entre 1996 et 2006, patatras, après l’assassinat de quatre Français par un groupe djihadiste en 2007. Le Quai d'Orsay passe alors toute la zone de l'Adrar en rouge et les tour-opérateurs déprogramment la destination. Mais c'était compter sans le combat de Maurice Freund.
« Pour nous, ça ne faisait aucun doute : parmi tous les pays du Sahel, la Mauritanie était le seul à avoir mené ces dernières années une politique sécuritaire efficace pour lutter contre le djihadisme, se souvient Maurice Freund. La Mauritanie était devenue un pays exemplaire. »
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