Au-delà du traité signé en 1992 et du symbole que la ville des Pays-Bas représente pour l’Europe, Maastricht est une jolie surprise. On la découvre médiévale, industrielle, vivante et vibrante. Des rues pavées de son centre historique aux terrasses de son quartier industriel, en passant par ses souterrains, la petite cité située sur les bords de la Meuse, aux confins des Pays-Bas, de la Belgique et de l’Allemagne, se découvre facilement le temps d’un week-end.
Le centre historique de Maastricht
La ville de Maastricht se divise en plusieurs quartiers répartis de part et d’autre de la Meuse. Le pont Saint-Servais relie celui de Wyck/Céramique, où l’on trouve bars et restaurants branchés, à la rive gauche où se situe le quartier médiéval. La visite du centre historique commence par la place Vrijthof qui, bordée de terrasses, abrite la fameuse basilique Saint-Servais. Elle porte le nom de l’évêque qui fit de Maastricht le premier évêché des Pays-Bas autour de l’an 382.
Depuis cette place, quelques ruelles pavées nous transportent dans les dédales du centre-ville où l’on peut observer de jolies façades. On y distingue Dinghuis, une maison de style Renaissance mosan qui abritait autrefois le tribunal de la ville et aujourd’hui l’office du tourisme. À quelques encablures de là se trouve Dominicanen, une église gothique aujourd’hui transformée en librairie. Au centre de la place du marché, elle aussi entourée de terrasses, se dresse l’imposant hôtel de ville construit au XVIIème siècle qui se découvre à l’heure où sonne son joli carillon.
Au nord-ouest du centre historique, le quartier Belvédère abrite le berceau de Maastricht. C’est ici qu’à la fin du XIXème siècle se développa l’industrie de la céramique. L’imposant bâtiment Sphinx, qui hébergeait la plus grande usine du secteur, en est le témoin. Classé, il est aujourd’hui totalement rénové. Il abrite un hôtel pour les étudiants étrangers qui viennent étudier à Maastricht, ainsi que des appartements de luxe et un bar toit-terrasse. Une galerie intérieure retrace toute l’histoire passionnante entre Maastricht et cette usine de céramique.
Le quartier est en plein renouveau. De friche industrielle, il devient un quartier tendance. On y trouve de l’art de rue mais aussi de nombreux bars et restaurants sur les bords du bassin, un lieu qui s’anime dès que le soleil se couche.
Au sud du centre-ville, une fois passé les vestiges des remparts et devant la statue de D’Artagnan, mort à Maastricht en 1673, se trouve la colline Saint-Pieter. Sous le fort, construit sur un plan pentagonal au début du XVIIIème siècle, se cachent des centaines de kilomètres de galeries souterraines. Accompagné d’un guide, on descend dans les entrailles de Maastricht où il nous raconte de nombreuses anecdotes. Ces anciennes carrières, exploitées depuis l’époque romaine, ont abrité durant la seconde guerre mondiale La ronde de nuit, le célèbre tableau de Rembrandt, mais aussi caché de nombreux civils durant les différentes guerres et invasions, dont celle de Napoléon. Aujourd’hui on y trouve aussi des fresques peintes sur les murs par des artistes locaux.
Les passionnés d’art ancien se dirigeront vers Bonnefantenmuseum, le musée des Bons Enfants, pour voir la formidable collection de peintures flamandes et italiennes des XV et XVIème siècles ainsi que la collection Neutelings, consacrée à l’art au Moyen-Âge : autels portatifs, statues, peintures sur bois, argenterie… Au dernier étage tournent aussi des collections d’art contemporain.
Un week-end de deux ou trois jours suffit pour visiter Maastricht.
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