Directeur de l’Institut Océanographique de Monaco et de la Maison des Océans à Paris, Robert Calcagno, natif du Rocher, a toute sa vie intégré la dimension environnementale à ses projets professionnels. Jusqu’à devenir aujourd’hui l’un des fers de lance du combat pour la sauvegarde de la vie dans les océans. Portrait d’un défenseur de la nature calme, raisonnable mais déterminé.
« Enfant de la Méditerranée » comme il se définit lui-même, Robert Calcagno est né et a grandi à Monaco. Du lycée Albert 1er qu’il fréquente, trois pas seulement le séparent de l’Institut Océanographique où il se rend régulièrement, enfant, pour suivre la diffusion des épisodes de la célèbre « Odyssée de l’équipe Cousteau ». Croisant le commandant Cousteau lui-même par deux fois, il pratique, jeune encore, l’aviron de mer et la plongée, deux sports aquatiques qui scellent définitivement son attachement à la mer et le rapport infiniment respectueux qu’il lui porte…
Un message difficile à faire passer. La pédagogie s’apparentant souvent à l’art de la répétition, Robert Calcagno a, depuis quelques années, pris l’habitude de publier régulièrement des ouvrages de vulgarisation consacrés à divers animaux marins, emblématiques.
Aux requins tout d’abord « qui souffrent énormément de la pression humaine, mais dont un certain nombre d’espèces parviennent à s’adapter », aux méduses ensuite « qui prolifèrent en raison du dérèglement des eaux » ou encore, cet hiver, aux tortues marines, « une espèce sentinelle, de véritables baromètres de la santé des océans qui, elles, menacent tout simplement de disparaître, leurs 7 espèces étant inscrites sur la liste rouge et leur nombre total ayant été réduit en quelques décennies de plus de… 90% ! ».