Tourisme durable

Les merveilles naturelles qu’Agadir et sa région nous cachent

12 Août 2019 - Biodiversité / Nature

Loin des cartes postales de la cité d’Agadir, ses environs, plus ruraux, révèlent des sites d’intérêt géologique et biologique et des vues panoramiques donnant sur l’Atlas qui valent le coup de s’y attarder.

 

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Le parc national de Souss-Massa ©Mhand87 – Wikipédia

 

 

Prisée par les touristes étrangers, Agadir n’est pas seulement celle qu’on croit. Station balnéaire par excellence, elle est aussi l’épicentre d’une région qui a tout d’une destination touristique : le Souss-Massa. Preuve en est de son parc national, situé entre Agadir et Tiznit, qui abrite toute la richesse de la diversité biologique et écologique de la région.


Dans son enclos de plus de 33 800 hectares se côtoient environ 300 espèces végétales, comme l’arganier, les euphorbes et le thuya, et 30 espèces animales, dont le renard, le chacal, le chevreuil et le porc-épic. Sans compter les 250 espèces d’oiseaux qui survolent les lieux, notamment l’ibis chauve. Sa colonie compte 400 oiseaux dont 90 couples nicheurs. Elle fait actuellement l'objet d'un projet de conservation et de réhabilitation, mené par le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification, en partenariat avec BirdLife International. Il est bon de citer également les autruches à cou rouge, les gazelles Dorcas, le flamant rose, l’avocette et les antilopes à nez tacheté.

 

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L’ibis chauve fait actuellement l’objet d’un projet de conservation et de réhabilitation ©Lucastristan – Wikipédia

 

 

Signe de son importance pour l’écosystème, le parc national de Souss-Massa fait office d’escale migratoire pour les oiseaux d’eau migrateurs, qui leur offre des habitats propices à leur hivernage. Il s’est également doté de deux réserves animalières pour l’acclimatation de quatre antilopes sahariennes et de l’autruche à cou rouge, l’objectif étant de les réintroduire dans leurs biotopes d’origine, à savoir le grand Sud marocain. Ces réserves hébergent 1 000 gazelles dorcas, 600 addax, 250 oryx et 100 autruches. De quoi faire le bonheur des passionnés de nature.

 

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Les cascades de la Vallée des oiseaux © Rudko – Wikipédia

 

 

Des sites d’intérêt géologique et biologique


Agadir et sa région, c’est aussi l'incoutournable forêt de Mesguina, située dans la commune rurale d’Amskroud. Le long des cours d’eau qui la traversent s’alignent plusieurs espèces végétales comme le laurier rose, le jonc, le ciste, la lavande, le rosier sauvage, le tout orné de quelques palmiers. Parmi ses beautés naturelles, les gorges d’Imi-Ntagzout ainsi que des espaces d’intérêt géologique fossilifère et tectonique, qui témoignent d’un riche passé archéologique, et des vues panoramiques à couper le souffle donnant sur l’Atlas.

 

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Des flamants roses ©Ismail Barnoussi – Wikipédia

 


Mesguina revêt aussi un intérêt historique : avant le XIXème siècle, étant alors l’unique route à travers les montagnes de l’Atlas, elle fut empruntée par les caravanes chargées d’or et d’autres précieux métaux en provenance du Sahara. L’Homme y a écrit une partie de son histoire : les quelques vestiges des dynasties almoravides et saadiennes en sont la preuve.

 

Le fort d’Aglagal, par exemple, fut le théâtre de l’assassinat de l’un des illustres fondateurs de la dynastie saadienne, Cheikh Mohamed Essâadi. Puis, à environ mille mètres à vol d’oiseau du fort d’Aglagal, se dresse la mosquée de Timezguida Ougard, un lieu de culte entouré d’un impressionnant cimetière saadien et de deux sépultures curieusement orientées vers le Sud. L’histoire ne nous dévoile pas tous les secrets de ces lieux, mais ses paysages en disent long sur le prestige dont ils bénéficièrent autrefois.

 

 

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Le parc national de Souss-Massa abrite toute la richesse de la diversité biologique et écologique de la région ©Mhand87 – Wikipédia

 

 

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