Très présent dans l’actualité pour ses crises politique et sociale, le Venezuela regorge de paysages dissemblables et extraordinaires, malheureusement inaccessibles en ces temps troublés. Terre de contrastes entre plages caribéennes, région andine, plaines immenses et parcs nationaux, cap sur les plus beaux spots naturels du Venezuela !
De la taille de la Belgique (30.000 km2), le parc national de Canaima, situé à l’Est du pays, a été déclaré Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1994. Ce titre et la rareté de ses paysages en font l’une des principales attractions touristiques du pays. On y trouve les tepuyes, majestueuses montagnes aux sommets plats de plusieurs millions d’années. De par leur altitude, les sommets bénéficient d’un microclimat froid et humide quand les nuages s’y accumulent, qui devient caniculaire lorsqu’ils sont directement exposés au soleil. Un écosystème propre aux sommets s’est également développé, distinct de celui de la savane en contrebas.
L’Auyentepul est le plus célèbre tepuy grâce au Salto Angel, la plus haute chute d’eau du monde, 979 mètres. Elle tient son nom de l’aviateur qui l’a découvert en 1937, Jimmy Angel. Les amateurs de films d’animation pourraient avoir une impression de déjà-vu en voyant ce lieu qui a inspiré les créateurs du Disney Pixar « Là-haut » sorti en 2009.
Le parc national Canaima est également prisé pour sa lagune. Considérée par certains comme la plus belle plage du pays, la Laguna Canaima est alimentée par un fleuve, le rio Carrao, et sept cascades. La couleur de son eau varie, se teignant de rouge par endroits en raison de la grande quantité de minéraux qu'elle contient.
Avec plusieurs sommets surpassant 4000 mètres, les Andes vénézuéliennes offrent des paysages et des environnements fascinants, faisant de cette région l'un des pôles touristiques du pays. Le relief du parc national de la Sierra Nevada est dominé par des pentes abruptes des deux côtés de la Cordillère des Andes, avec la présence de vallées étroites et profondes et quelques lagunes glaciaires situées entre 3 000 et 4 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Néanmoins, on assiste aujourd’hui à un impressionnant recul des glaciers dû au changement climatique. On estime qu'ils ont subi un dégel de 70% au cours des 30 dernières années. Si la tendance se poursuit, il est probable qu'ils disparaissent complètement d'ici quinze ans. Le Venezuela serait alors le premier pays andin sans glacier.
Les sommets de la Sierra Nevada peuvent être visités à pied et par téléphérique, l'attraction touristique la plus visitée du pays. Le téléphérique entame son ascension depuis la ville de Mérida et la termine au sommet du pic Espejo, à 4 765 mètres d'altitude. Ce moyen de transport permet à ses occupants d'apprécier les changements de paysages qui ont lieu tout au long du trajet.
Cependant le plus célèbre sommet reste le Pico Bolivar, le plus haut du pays avec un point culminant à 4 978 mètres d’altitude. De nombreux itinéraires mènent au sommet, le plus fréquenté étant celui qui débute du parc de La Mucuy, près de Tabay et monte lentement entre des lieux d'une beauté incomparable tels que la Laguna Verde, la Laguna Coromoto et la Laguna de Suero, tout en offrant de magnifiques vues sur le pic Humboldt.
Situé à 130 kilomètres des côtes vénézuéliennes dans les petites Antilles, l'archipel de Los Roques est un ensemble d’îles, d’îlots et de cayes protégé par une double barrière de corail. Cette zone humide et plus spécifiquement sa mangrove et sa biodiversité sont précieuses, ce qui explique le choix de l’État vénézuélien de protéger l’archipel en le déclarant « parc national » en 1972. D'une superficie de 221.120 hectares, entre les espaces maritimes et terrestres, il est considéré comme le plus grand parc marin d'Amérique et concentre 90% des espèces de poissons et de coraux de la Caraïbe. Cela en fait un véritable paradis pour les adeptes de plongée mais aussi de sports nautiques tels que le catamaran, la planche à voile et le canoë.
À l’est de la Cordillère des Andes, entre le Venezuela et la Colombie, s’étendent de vastes plaines qui se perdent dans l'horizon. Dans ce décor de savane, la faune et la flore exultent à l’instar des crocodiles, anacondas et piranhas qui peuplent cette région reculée. Propices à l’agriculture, souvent intensive, et à l’élevage bovin, ces terres abritent les Llaneros, excellents cavaliers, souvent perçus comme les cow-boys du pays.
Llanos représente un enjeu majeur pour les gouvernements des deux pays latino-américains qui y exploitent pétrole et gaz. La ceinture de l’Orénoque, au Venezuela, constitue la plus grande accumulation d’hydrocarbures du monde et la deuxième réserve mondiale de sables bitumineux, source de pétrole brut de synthèse. L’exploitation des sous-sols a des conséquences dramatiques sur les écosystèmes de cette zone mais aussi sur les populations indigènes, comme les Guaica ou les Warao, dont l’Orénoque représente la principale source d’alimentation via la pêche.
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