Aux avant-postes du littoral, le cordon montagneux des Maures s’étend entre Hyères et Fréjus. Ses riches forêts forment une barrière naturelle contre la sécheresse et abritent un écosystème exceptionnel dans la région.
Cascades joyeuses, rochers abrupts, forêts de chênes-lièges et de châtaigniers, senteurs de maquis : à quelques kilomètres de la plage, le massif des Maures, sous le couvert de ses grands arbres, protège des ardeurs du soleil et offre une parenthèse sauvage qui vaut à elle seule le voyage. Randonneurs, cavaliers ou cyclistes l’ont bien compris, qui retiennent ce circuit dans leur découverte de la Provence, avec des haltes gourmandes dans des villages de charme comme Collobrières, La Garde-Freinet ou Les Mayons.
Le Massif présente la particularité d’avoir été jadis - comptez en millions d’années - rattaché à l’île de Beauté, à l’instar de la presqu’île de Giens et des îles de Porquerolles, Port-Cros et du Levant, au large de Hyères. Comme si l’écorce terrestre, entaillée par des accidents géologiques, avait répandu ses débris jusqu’à la mer Méditerranée.
La forêt dense et la roche sombre du Massif des Maures, dont le nom signifierait “montagne noire“, contrastent avec la Provence calcaire, couleur crème, de Marseille. Le sol siliceux du Massif a favorisé le développement du chêne-liège et du châtaignier, que les moines de la Chartreuse de la Verne ont commencé à planter au XIIème siècle, grâce à la proximité d’une source, la Verne.