
Le Kham est l’une des trois provinces traditionnelles du Tibet où se déroulent chaque été d’incroyables festivals équestres. En route pour un voyage des plus inattendus !
Ville de culture tibétaine, Tagong se situe à l'ouest de la province chinoise du Sichuan. On y accède le plus facilement depuis Chengdu, la capitale du Sichuan posée au pied du plateau tibétain dans le sud-ouest de la Chine. Chengdu est réputée pour ses pandas et, malgré ses 18 millions d’habitants, la ville a su garder une atmosphère décontractée. Depuis Chengdu, cinq heures de route plein ouest mènent à Kangding, perchée à 2600 mètres d'altitude et première étape du périple. Cette ville est depuis des siècles un important centre de commerce de thé et des chevaux, permettant la rencontre entre les cultures. Une nuit y est nécessaire pour s’acclimater à l'altitude.
Deux heures de route de lacets en épingle et voici Tagong, une petite ville entourée de vastes prairies. Cette cité aussi commerciale que spirituelle se situe à 3700 mètres d’altitude. Sur sa place centrale, le magnifique monastère de Lhagang est l’un des temples bouddhistes traditionnels les plus importants du Sichuan.
Les festivals du cheval se déroulent chaque été au Tibet, quand la météo est clémente et que les hauts pâturages sont d’un vert luxuriant. Les festivals sont organisés successivement sur plusieurs sites et les cavaliers se déplacent d’un endroit à l’autre.
Ces festivals ne sont pas des compétitions, mais des partages de performance. Des représentations artistiques et des danses folkloriques y ont également lieu. L’objectif pour les participants ? Le plaisir et la fierté de montrer son art et son habileté !
Les cavaliers tout comme leurs chevaux sont somptueusement parés. Les activités sont variées : course sur cent mètres ou sur plusieurs kilomètres, tir à l'arc à dos de cheval, ramassage de fruits et de foulards au sol au grand galop, ou simple exhibition. L’art cavalier est ainsi partagé sous toutes ses formes. La dernière parade est souvent sublime : les cavaliers vêtus d’habits colorés à longues manches partent au galop, les rênes lâchées en faisant d’amples mouvements de bras, tels d’immenses papillons rasant le sol puis s’envolant au-dessus de leur monture.
Les spectateurs, tous tibétains nomades, viennent de toute la région et installent pour la journée leur tente colorée. Ces festivals sont pour eux l'occasion de porter leurs vêtements traditionnels. Costumes et chapeaux rutilants, bijoux de jade, d’ambre ou de corail sont à l’honneur. Au festival de Tagong, le public se montre accueillant envers le voyageur qui se fera offrir thé au beurre de yak et ombrage grandement apprécié à plus de 4000 mètres d’altitude.
Après la journée de festivités, le voyage se poursuit avec une randonnée à cheval dans les immenses pâturages. Le panorama est ponctué de yaks, de campements nomades et de splendides vues sur les glaciers.
Passer une ou plusieurs nuits avec les nomades permet de découvrir leur mode de vie : traite des yaks, fabrication du beurre, rassemblement des troupeaux ou art cavalier… Le confort est sommaire : pas d’eau courante, menu peu varié et nuits passées à même le sol dans une tente de lourd tissu noir, tressé de poils de yacks. Le haut de la tente, ouvert pour laisser la fumée du foyer s’échapper, laisse entrevoir le superbe ciel étoilé. Une manière idéale de prolonger un des voyages les plus inoubliables qui soit.
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