Le Dahar :

quand le voyage aide à préserver l’une des plus belles régions de Tunisie

Un paysage d’une beauté lunaire…

Situé au sud-est de la Tunisie entre le Sahara et l’île de Djerba, le Djebel Dahar est une chaîne de montagnes où, pendant des millions d’années, l’érosion a créé ravins, vallées et cuvettes. Les vents en provenance du Sahara y ont déposé un sable argileux. En s’accumulant dans les vallées, il a donné cette couleur si particulière à la région. Le paysage semble parfois lunaire et l’on comprend pourquoi il servit de décor au film "La Guerre des Étoiles".
 

Enclavés dans de petites vallées, les sols argileux ont largement été exploités pour l’agriculture en dépit d’un climat désertique. La résilience et l’ingéniosité des habitants se reflètent dans les paysages : grâce à des aménagements sophistiqués, les "jessour", les rares eaux pluviales sont stockées, rendant la culture possible dans ces vallées arides. Cette capacité à exploiter le relief explique la sédentarisation des populations dans ces montagnes, contrairement aux plaines avoisinantes où l’agriculture était impossible.

… pour un peuple fier de son héritage

Le Djebel Dahar était originellement peuplé par des berbères nomades, les Amazighs. La population semi-nomade a subsisté grâce à des relations commerciales et culturelles fructueuses avec les peuples voisins. Les Amazighs du Dahar sont notamment imprégnés de culture sub-saharienne qu’ils ont adoptée par les échanges avec les caravanes sahariennes.
 

Dans le Dahar, les Amazighs ont développé une civilisation propre avec une organisation sociale riche dont subsistent encore fêtes et cérémonies. Une technologie remarquable a été développée : techniques sophistiquées de construction d’habitats troglodytiques, huilerie, ingénierie d’irrigation, techniques artisanales élaborées etc.

La modernisation et les cinquante dernières années ont vu les villages se vider de leurs habitants, préférant les villes modernes aux citadelles historiques. A la fois ouverts sur le monde et pétris de traditions amazighes, les hommes et femmes restés ou revenus dans le Dahar sont fiers de leur culture et héritage, qu’ils partagent volontiers avec les visiteurs.
 

Parmi eux, Boubaker Temimi. Né dans la citadelle de Chenini, il était enfant-berger aux pieds nus avant de devenir vendeur de journaux à Tunis. Revenu sur ses terres, il y accompagne aujourd’hui les voyageurs. Boubaker les guide pour de merveilleuses randonnées dans le Dahar et leur ouvre les portes de sa culture - et même de sa propre maison troglodytique.
 

Les femmes sont encore trop à l’écart du tourisme, mais les choses commencent à changer, comme avec le gîte rural de Douiret tenu par deux femmes accueillantes, Hasna et Latifa.

Porté par un projet inédit !

Le développement touristique récent du Dahar est un projet pilote mené en coopération avec la Suisse. L’objectif du projet ? Contribuer à l’amélioration des revenus et conditions de vie de la population locale, à travers de nouvelles approches et compétences pour un tourisme durable, diversifié et inclusif.
 

La région se fait attractive : une forte culture amazighe, des sites culturels et naturels uniques, des superbes sentiers de randonnée… la matière est riche ! Des prestataires de services touristiques et d’hébergements alternatifs ont été formés et une gouvernance régionale créée, permettant la fédération de tous les acteurs du secteur.
 

Dans une Tunisie particulièrement centrée sur le tout-balnéaire, le Dahar propose une expérience de voyage inédite.
 

Aller plus loin : 

Le site de la fédération Destination Dahar : https://destinationdahar.com/
Le guide Boubaker Timini : https://destinationdahar.com/guides/tmimi-boubaker/
Le gîte rural de Douiret : https://residenceasnaped.com/
 

Le Dahar en diaporama :