Tout au bout de l'Afrique, la beauté magnétique de la ville du Cap attire les visiteurs du monde entier. Entre la majestueuse montagne de la Table et les flots rageurs de l'océan, le quartier de Bo-Kaap permet de mieux saisir l'âme de cette cité multiculturelle, surnommée “mother city”, "cité mère".
On se dirige vers le quartier de Bo-Kaap - au-dessus du Cap, reconnaissable à sa kyrielle de petites maisons colorées. C’est le fief des Malais, les Cape Malay, descendants d’esclaves en grande majorité de confession musulmane. "Le terme Malais est trompeur" précise tout de suite notre guide. Au XVIIème siècle, la Compagnie néerlandaise des Indes Orientales, en quête de main d’œuvre, fait venir des esclaves de différents pays d’Asie, de Malaisie, mais aussi d’Indonésie et d’Inde. Mélangés aux populations locales, Européens compris, ils sont catégorisés comme les coloured, ni blancs ni noirs, et parlent l’Afrikaans, langue proche du néerlandais qui leur permet de communiquer avec l’oppresseur, aujourd’hui devenue l’une des onze langues officielles du pays.
©Laurent Bonnet