Tourisme durable
La Ride : micro-aventure sur les routes de France
La Ride : micro-aventure sur les routes de France
27 Octobre 2023 - Culture / Nature / Portrait / Transports
Simon Boileau et Florent Pierre, co-auteurs de la BD La Ride parue récemment aux éditions Dargaud, forment un duo inséparable. Convaincus que le voyage à vélo offre une expérience unique de la France et de l’aventure, les deux compères sont partis de Paris à la Bourgogne, retrouver le plaisir des choses simples et re-découvrir la France à la seule force du mollet !
Florent est originaire de Bourgogne, Simon des belles campagnes entre l’Auvergne et la Lozère. Après un cursus artistique à Lyon, ils travaillent à Paris et fondent le collectif d'artistes CHÂTEAU avec leurs camarades de promotion. Mais dès que possible, ils enfourchent un biclou et désertent la capitale. Nostalgiques des grands espaces de leur enfance, ils sillonnent chaque année l'hexagone à vélo, simplement pour changer d'air et tromper la routine parisienne. Jusqu’à une année où ils décident de partir pour LA grande aventure : quitter Paris et rejoindre la Bourgogne, le temps d′une “ride” de cinq jours.
L’ère du voyage de proximité
La ride, prononcée “raïde”, est un nom féminin dérivé de l’anglais qui signifie virée ou balade, que ce soit dans un véhicule, sur une moto, à cheval ou à vélo. Pour Simon et Florent, c’est une échappée belle à vélo : “En équilibre, la tête dans les nuages mais les yeux rivés sur la route, tout devient différent. Vivre le nez dans le guidon ou avec les mains sur le guidon, ce n’est pas la même chose”.
Dans l'air du temps de la microaventure, leur virée répond à ce besoin, devenu essentiel depuis les confinements successifs liés à la pandémie de covid-19, d’être dehors, de se rapprocher de la nature, idéalement près de chez soi. Pas de vol long-courrier ni de visa : les deux copains embarquent pour un voyage directement depuis chez eux.
A vélo, on part pour le meilleur et pour le pire, explique Simon : “Si on traverse un endroit qui n'est pas sympa, s’il y a du vent ou de la pluie, on ne peut pas se cacher comme dans une voiture, remonter la vitre et se mettre à l'abri. Ça fait partie du voyage. Et cela fait d'autant plus aimer les petites choses et les plaisirs simples.” Florent ajoute : “À vélo, on va sortir de notre torpeur, ça nous met plus facilement en lien avec les gens qu'on va croiser sur notre route. Il y a ce fameux capital sympathie du deux-roues. C’est un vecteur de rencontre puissant.”
Une ode à la liberté et au slow travel
Dans leur album imaginé à partir de leur périple et magnifiquement illustré par Florent, on découvre le plaisir du voyage avant tout : “On a évacué tout de suite le côté performance, on n’est ni des champions ni des aventuriers. On aime le sentiment d’exploration, sans vouloir forcément aller plus loin ou plus vite.”
À la manière d’un road-movie sur les petites départementales de France, les protagonistes vont se perdre pour mieux se retrouver. Vivre mille aventures à l'heure, être dans l’essentiel, dans l'instant présent. Crevaisons, pluie, sueur et éclats de rire pendant 5 jours et 500 km, leur épopée met aussi à l’honneur l’amitié !
Les deux camarades nous prouvent que partir quelques jours sur les routes de France à vélo, c’est dépaysant ! “A vélo, tout est décuplé et plus intense. On a peu de jours, il faut en profiter. C’est un état d’esprit : partir pas trop loin et vivre le moment à fond.”
Attention, si vous lisez “La Ride”, vous risquez fort d’avoir envie de partir sur les routes à votre tour, en quête de grand air et d’aventure…
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