Si leur usage se raréfie aujourd’hui, les phares fascinent bien des voyageurs. Découverte de ce patrimoine unique sur les côtes les plus occidentales de France.
Les phares aujourd’hui
Symboles de vie face à la puissance de la mer et des éléments, les phares fascinent petits et grands. Ce système de signalisation constitué d'un éclairage positionné en haut d'une tour, souvent placé près de la côte, permet aux bateaux de se repérer en mer depuis l’Antiquité. Même s’ils sont de moins en moins utilisés, car remplacés par les moyens modernes de géolocalisation, il reste 1 500 phares maritimes encore en service dans le monde, dont 130 en France métropolitaine et la moitié en Bretagne. Franck Gicquiaud, d'Iroise Sauvage, organise des sorties autour des phares dans le Finistère breton. Pour lui, le phare représente "l’obstination des hommes à faire briller une lumière frêle, mais suffisamment forte pour sauver de nombreuses vies". Il poursuit : "à terre, le phare était pour bien des femmes l’espoir que les marins trouvent le bon chemin pour rentrer au port. Cela s'est transformé depuis en admiration, des récits de mer et d'actes héroïques, mais aussi de légendes..."
Des histoires et des légendes, les voyageurs peuvent en découvrir de nombreuses sur la Route des Phares qui s’étale sur les côtes bretonnes et rallie 20 phares mythiques, dont plusieurs se visitent. Pour Franck "la Route des Phares, c'est presque une procession, un rite initiatique pour comprendre la mer. C'est l'occasion de découvrir l'ensemble du monde marin. Les guides vous transportent dans l’Histoire, la technique, les anecdotes, les légendes et rendent compte de la dureté de la vie des gardiens depuis -260 (Alexandrie) à nos jours."
Cette route peut être réalisée en voiture, à vélo ou à pied en commençant par le phare de l’île Vierge, qui, avec ses 365 marches, marque l'entrée de la Manche. C’est le phare le plus haut d’Europe, mais aussi du monde. En haut de ce géant tout en granit et en opaline, à 82,5 mètres, la vue est grandiose sur le pays des Abers. La côte des Abers est réputée pour accueillir la plus forte concentration de phares d’Europe. Un peu plus loin dans le pays des Abers, le phare de Saint-Mathieu est remarquable, car, avec ses 163 marches, il émerge des ruines d’une ancienne abbaye. Les phares se suivent et ne se ressemblent pas : le phare-donjon du Four à Porspoder impose par sa stature, le phare de l’île Wrac’h est apprécié pour sa maison du gardien reconvertie en lieu d’expositions quant au phare du Stiff, dessiné par Vauban, en intéressera plus d’un car c’est le plus ancien phare de Bretagne, en activité depuis 1700…
Franck accompagne régulièrement des voyageurs en sorties nocturnes autour de phares.
C'est l'étonnement qui prédomine avec les histoires de la vie dans les phares en mer… Puis quand les phares s'allument, c'est l'émerveillement qui supplante et la réassurance d'un point lumineux éclatant et fiable dans la nuit. - Franck Gicquiaud
Même s’ils sont supplantés par les techniques modernes, espérons que les phares veillent encore longtemps sur les côtes bretonnes et ceux qui les empruntent…
Pour en savoir plus :
- Iroise Sauvage
- L’office de tourisme de Bretagne
- L’office de tourisme de Brest Terres Océanes