Tourisme durable
Evaneos, Acteur engagé du voyage en direct
Evaneos,
Acteur engagé du voyage en direct
14 Novembre 2016 - Actualité / Initiatives / Labels
Précurseur du voyage en direct, Evaneos propose un modèle simple : réserver son voyage en ligne en prise directe avec un réceptif local et ainsi, être au plus près du terrain pour organiser au mieux son séjour. Ce modèle sur-mesure, qui séduit de plus en plus de voyageurs, a fait le succès de la start-up qui ne cesse de grandir sans toutefois renier les valeurs qui l’ont vu naître : le souci encore et toujours de proposer un tourisme durable, respectueux des territoires visités et levier de développement économique pour les populations qui vivent sur place.
Un tourisme pour et par le territoire
Lorsqu’Eric La Bonnardière et Yvan Wibaux fondent EVANEOS en 2009, ils ont déjà quelques idées de ce qu’ils souhaitent faire... Tous deux ont été à l’origine de la création de Viatao, des guides de voyage truffés d’adresses responsables, Yvan vient d’achever un tour du monde sur le thème de l’eau. Eric La Bonnardière : « Nous portons le tourisme responsable dans notre ADN, le voyage en direct s’est imposé à nous, pour être au plus près du local mais aussi, dans l’optique de développer un tourisme individuel sur mesure peu impactant pour l’environnement et les territoires. ». Dans le modèle Evaneos, le réceptif est maître à bord et fait des propositions au voyageur qui les adapte à ses goûts. L’ensemble permet de mettre en valeur le territoire (sites majeurs mais aussi plus intimes pour éviter la pression touristique et répartir les flux), les acteurs locaux (hébergeurs, restaurateurs, chauffeurs, guides) mais aussi les savoir-faire et la culture des populations rencontrées. Un tourisme soucieux de respecter l’environnement mais aussi les locaux, et pratiqué principalement en petits groupes voire individuellement.
Eric La Bonnardière et Yvan Wibaux, fondateurs d'Evaneos © Evaneos
Un modèle vertueux qui a fait ses preuves
Afin de garantir la qualité et la probité de ses agences réceptives, pivots de son activité, Evaneos a mis en place un système de sélection élaboré grâce à des logiciels performants et des équipes parisiennes - « area managers » - organisées par zone ou régions du monde. Ces dernières vont sur le terrain, prennent des contacts, évaluent les agences en fonction d’une grille de critères précis, et s’engagent ensuite à les former et assurer un suivi régulier. Aurélie Croiziers de Lacvivier, responsable de la communication du groupe, explique : « Chaque année, nous organisons des Evaneos Academy qui réunissent à Paris une bonne partie de nos agents. Nous leur proposons alors un programme de « best practices » et d’e-learning. Toutefois, en 2016, nous avons souhaité aller plus loin, en commandant une étude d’impact pour évaluer notamment la part de redistribution économique locale générée par notre activité. » Réalisée par Guillaume Cromer du Cabinet ID Tourism, l’étude a évalué le taux de redistribution économique sur le territoire à 72% pour Evaneos alors que l’on sait que le taux de fuite moyen dans le tourisme oscille en général entre 60 et 80%. Un excellent chiffre qui se double de plusieurs effets induits : lorsqu’une agence réceptive est en bonne santé, elle crée de l’emploi local, contribue à l’économie du territoire et à son rayonnement.
Des bonnes pratiques sanctionnées par un label
L’ensemble de ces bonnes pratiques ont été récemment sanctionnées par une reconnaissance plus symbolique, Evaneos ayant été le premier voyagiste d’ATR avec la Balaguère (le réseau Agir pour un Tourisme Responsable regroupe aujourd’hui 20 opérateurs de voyage), à obtenir le nouveau label décerné par Ecocert. Certes, ce dernier est moins contraignant que le précédent (ATR a troqué Afnor pour Ecocert, ancien label délivré les dix premières années de l’existence d’ATR) mais il permet de constater un état de fait et de prendre un cliché à un instant t pour permettre ensuite à Evaneos d’aller plus loin. Julie Sourdois, responsable du développement durable de l’entreprise, a consacré plusieurs mois à mettre en place les éléments nécessaires à la réalisation de cette nouvelle étape :
« Le label se décline en trois axes, les voyageurs : leur fournir informations, sensibilisation et transparence ; les partenariats avec nos agences locales, avec un suivi et contrôle de la qualité de nos réceptifs ; enfin, la cohérence en interne, la politique environnementale mise en place par l’entreprise, les achats responsables, le bien-être des salariés, etc. ».
Voyageurs d'Evaneos en Ethiopie © Jacques Thomann
Des marges de progression pour des marges qui progressent
S’engager pour un tourisme plus durable ne veut toutefois pas dire que tout est toujours parfait, mais que l’on se donne les moyens d’agir puis d’entendre et d’analyser les marges de progression pour aller toujours plus loin dans le modèle. Parmi les points d’amélioration identifiés par l’équipe d’Evaneos, qui pourraient constituer les chantiers de demain… : la mise en place d’un système de compensation carbone des déplacements professionnels (en favorisant les déplacements à vélo par exemple), la volonté d’informer toujours plus et mieux les voyageurs et notamment sur les zones ou pays sensibles où se jouent parfois des drames dont les voyageurs ont rarement conscience (Birmanie, Papouasie Occidentale, etc.) ; enfin, lancer un projet philanthropique d’envergure pour faire écho aux nombreux réceptifs locaux qui agissent déjà sur les territoires (constructions d’écoles, de dispensaires, reforestation, etc.). Peut-être une suite aux Bourses du Tourisme Responsable que la start-up avait lancé il y a deux ans ? À suivre….
D’ores et déjà, sept années et quelques 130 000 voyageurs plus tard, le modèle a montré qu’il était efficient. Evaneos travaille à présent avec près de 800 agences locales dans le monde, vise à être le portail référent du voyage en direct à l’international avec une présence qui croît sans cesse en Europe, déjà six sites pour six pays : France, Allemagne, Espagne, Italie, Grande-Bretagne, Suède. En outre, autre gage de bonne santé s’il en fallait encore un, l’entreprise ne cesse d’embaucher et affiche un taux de croissance à deux chiffres, au point de chercher activement de nouveaux bureaux pour s’agrandir. Quand on vous dit que le durable a de l’avenir !
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