Ville sainte pour les trois religions monothéistes, Jérusalem a été de mémoire d’homme un centre spirituel primordial que le judaïsme, le christianisme et l’Islam se sont tour à tour appropriés. Elle reste aujourd’hui un lieu de pèlerinage important, à l’atmosphère saturée de ferveur et de sacré et la vieille ville comporte des sites religieux majeurs. Partons à leur découverte.
Par Benoit Cappronnier
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La vieille ville de Jérusalem est ceinte d’un rempart de 4 kilomètres de long, dont la partie la plus ancienne remonte à l’époque du premier temple de Salomon. Les murs les plus récents ont été construits au XVIème siècle, sur l’ordre de Soliman 1er le Magnifique, lors de la domination ottomane. Classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, la vieille ville est constituée de 4 quartiers : le quartier juif, avec le Mur occidental (Mur des Lamentations), le quartier chrétien avec l’Eglise du Saint-Sépulcre, le quartier arménien avec la Tour de David et le quartier musulman avec l’Eglise Saint-Anne.
Construite à l’emplacement du lieu présumé du calvaire, où Jésus-Christ fut crucifié, l’église du Saint-Sépulcre est un sanctuaire multi-confessionnal et l’un des principaux sites de pèlerinage chrétien, accueillant les visiteurs depuis plus de seize siècles, qui viennent se recueillir sur le rocher du Golgotha et sur le Saint-Sépulcre, la tombe de Jésus. Six groupes religieux chrétiens se partagent aujourd’hui l’espace de la Basilique, entre Catholiques romains, Grecs orthodoxes, Coptes ou encore Arméniens apostoliques.
La Via Dolorosa est le chemin que Jésus aurait emprunté alors qu’il portait la croix jusqu’au Calvaire. Ce chemin s’étend sur 500 mètres et est marqué par neuf des quatorze stations du chemin de croix, les cinq dernières se trouvant à l’intérieur de l’Eglise du Saint-Sépulcre. C’est un pèlerinage très important pour les chrétiens et chaque vendredi, il est possible de suivre la procession des frères franciscains, l’un d’entre eux portant comme Jésus une lourde croix jusqu’au calvaire.
Troisième lieu saint de l’Islam, le dôme du rocher est un des fleurons de l’architecture de Jérusalem. Il repose sur un énorme rocher qui représente pour les Juifs le centre du monde et pour les Musulmans le lieu de l’ascension du prophète Mahomet. Couronnant le mont du temple de sa coupole dorée, c’est le monument le plus emblématique de Jérusalem. Ses façades sont ornées de riches céramiques colorées et l’atmosphère sereine de l’esplanade des mosquées est propice à leur contemplation.
En contrebas du dôme du rocher se trouve le Mur oriental (Mur des lamentations), qui est un des vestiges du second Temple de Salomon. Construit il y a 2000 ans, il servait à maintenir la plateforme sur laquelle se trouvait le temple. Après sa destruction, en 70 ap. JC, l’emplacement exact du temple fut perdu et à leur retour, les Juifs évitèrent le mont du temple, de peur de fouler le sanctuaire réservé au grand prêtre. Le mur demeurant le seul vestige du lieu sacré, il devint un lieu de pèlerinage où les Juifs venaient pleurer la perte de leur temple, d’où il tire son nom. La zone face au mur est aujourd’hui une synagogue à ciel ouvert.
Mais Jérusalem ne se résume pas à ses sanctuaires religieux, loin de là ! Dans le labyrinthe de ses rues, les marchés offrent leurs étals aux badauds et une vraie vie fourmille. Près de la porte de Damas ou au sein du souk de la vieille ville, fruits, épices, vêtements et objets de piété s’étalent dans une ambiance digne des Mille et une nuits. L’odeur des épices qui flotte dans l’air mêlée au son des musiques orientales participe grandement au dépaysement.