La Guyane est un territoire d’exception proposant à ses visiteurs les expériences les plus extrêmes : d’un côté, l’accès à la forêt primaire amazonienne, de l’autre, le spectacle de fusées s’envolant dans l’espace. Le tout en bénéficiant des infrastructures et services… français.
Par Jérôme Bourgine
Toutes nos destinations
Afrique du Sud
Le Cap,
à la pointe de l'Afrique
Afrique du Sud
Le Parc Kruger,
à la rencontre de l’arche de Noé africaine
Argentine
Argentine, voyage jusqu’au bout du monde
Australie
Les Flinders Ranges,
à la rencontre du bush australien
Bénin
Bénin : rencontre avec l’Afrique authentique
Birmanie
Myanmar,
au pays des temples d’or
Brésil
Le Nordeste,
À la découverte du littoral brésilien
Burkina Faso
Burkina Faso, au pays des hommes intègres
Canada
Canada, cap à l'Ouest
Canada
Québec,
la Belle Province
Chine
Chine,
sur la Route de la Soie
Chine
Hua Shan,
le sentier de randonnée le plus dangereux du monde
La Guyane est certainement le seul endroit au monde où l’on peut vivre ce paradoxe temporel : à l’orée de la plus vaste forêt primaire du monde, les centaines de tonnes de métal d’une fusée s’arrachent du sol et tracent leur sillon de lumière dans le ciel. Près d’un touriste sur deux visite le Centre Spatial Guyanais de Kourou et n’a plus ensuite qu’une idée : assister à un décollage… en vrai ! Spectacle régulier idéalement observé depuis le mont Carapa ou la plage des Roches, au milieu de tous, dans les cris et les rires…
Un des grands avantages de la Guyane est de permettre de casser un certain nombre d’idées préconçues. Sur « l’enfer vert » entre autres, qui est, pour les natifs, un véritable paradis. Remonter un fleuve en pirogue, tendre son hamac sous un carbet - cabane ou simple bivouac - ou encore dormir dans un camp ; puis se jeter à l’eau avec un gilet et se laisser flotter… tiens, aucun moustique ! Les eaux ici sont trop acides. Pas de piranhas non plus… quelle paix ! Il faut oser la forêt vierge. La récompense est à la hauteur des préjugés !
Enfin, « quelle paix »… sauf au petit jour où, à entendre ce terrible cri d’agonie, le visiteur se demande qui l’on assassine… Personne, c’est juste le bien-nommé singe hurleur qui sonne le réveil matin ! La Guyane étant avant tout un formidable parc naturel - de plus de 3 millions d’hectares ! - où observer des animaux : singes, toucans, mygales, tapirs… Sans perdre de vue que chaque demi-hectare, 100 mètres sur 50 seulement, y totalise davantage d’espèces que toute l’Europe réunie : plus de 1000 !
La Guyane offre de plus l’avantage de proposer aux amateurs de nature des biotopes divers. Ainsi, à quelques kilomètres de Cayenne seulement, sur les eaux dormantes du marais de Kaw, on va, la nuit, guetter ces deux curieux petits phares rouges qu’allument vos lampes torches à fleur d’eau… des yeux de caïman ! Et, au petit matin, c’est par milliers que les oiseaux vous survolent pour célébrer le jour nouveau…
Et puis, d’avril à juillet, il est donné d’assister sur certaines plages de Guyane à un spectacle très émouvant : celui de la ponte mais également, plus tard, de la naissance des tortues marines. Tortues vertes, olivâtre et même, tortues Luth, les plus impressionnantes. Sachant que la baignade est, elle, possible en toutes saisons. Et la mer toujours chaude !
Si Cayenne, le chef-lieu de ce petit paradis vert a, en grande partie, été détruit lors du grand incendie de 1888, on y observe encore de belles maisons coloniales bâties au moment de la fièvre de l’or. Dans le quartier populaire de la crique, on s’imprègne du melting-pot humain et, au marché, on est chaviré par la profusion des couleurs et les parfums. Mais on ne manquera pas non plus le rituel local de l’apéritif sur la célèbre place des Palmistes…
Mais, naturellement, quand on prononce le mot « Cayenne », c’est au bagne que l’on pense. Celui de Dreyfus et de Papillon. Un bagne installé sur les fameuses îles du Salut : île du Diable, île Royale, île Joseph, et défendu par de forts courants comme par… les requins ! Il offre aujourd’hui à ses visiteurs une visite poignante et un but idéal de croisière à la journée. A moins que l’on préfère dormir sur l’unique hôtel de l’île Royale, construit dans l’ancien hôpital…
Qui sont-elles, ces mystérieuses femmes déguisées et voilées qui invitent les hommes dans des danses aussi endiablées que lascives ? Ce sont les légendaires Touloulous qui donnent au carnaval de Guyane toute son originalité et font affluer les amateurs depuis les quatre coins des Caraïbes. De mi-janvier à début mars, en Guyane, il n’est plus ici question que de ça. Pourtant, au final, nul ne saura qui se cache derrière ces masques. Une tradition unique au monde qui chatouille délicieusement l’imagination…