Tourisme durable

Concours Green Stars AccorHotels :
la lutte contre le gaspillage alimentaire

31 Mai 2017 - Actualité / Evénement / Gastronomie / Hébergement / Initiatives

À l’occasion de la semaine européenne du développement durable du 30 mai au 5 juin, la chaîne hôtelière AccorHotels, qui réunit entre autres les marques Ibis, Mercure, Novotel, Pullman ou encore Sofitel, a lancé un concours pour récompenser le meilleur projet de restauration durable. Au total, ce sont plus de 400 hôtels qui ont participé à travers le monde, chacun dans l’une des trois catégories : lutte contre le gaspillage alimentaire, offre de restauration saine et locale, ou potager urbain. Place à la première catégorie : la lutte contre le gaspillage alimentaire.

 

 

 

La lutte contre le gaspillage alimentaire, enfin à la “mode”

 
 
Cela fait maintenant plusieurs années que le groupe AccorHotels, riche de plusieurs milliers d’établissements à travers le monde, a décidé de se mettre à jour et de montrer une étiquette plus “durable”.
 
Dans les faits, cela se traduit par la mise en place du programme Planet 21 – Acting Here, destiné à encourager le développement durable sous toutes ses formes (économique, social, environnemental…) dans les hôtels du groupe. Force est de constater que les initiatives fleurissent un peu partout et la Direction a donc décidé de récompenser ceux qui se sont le plus engagés dans la démarche.
 
La lutte contre le gaspillage alimentaire est également de plus en plus valorisée depuis quelques années : nous savons désormais tous que nous produisons trop de déchets, et beaucoup d’entre nous avons encore des comportements irresponsables vis-à-vis de notre consommation alimentaire. Ainsi, 20 à 30 kilos de nourriture encore emballée ou consommable finissent chaque année à la poubelle, pour chaque ménage : au-delà de la perte financière, c’est très discutable voire choquant d’un point de vue éthique. 
 
Heureusement, les lignes bougent petit à petit : les grandes surfaces ont désormais le devoir de redistribuer leurs invendus en fin de vie à des associations (et non plus de les jeter en les aspergeant d'eau de Javel), les émissions et autres conseils “anti-gaspi” fleurissent, les cantines s’engagent…
 
 
Les Disco Soupes, un événement ludique et convivial où l'on cuisine les restes

 

 
 
Quelques exemples : les cantines, via l’initiative Zéro Gaspil’, et la restauration collective, par le biais du leader du marché Sodexo, ont chacune lancé leur programme de lutte contre le gaspillage – des repas distribués au fur et à mesure, et non en une seule fois, pour limiter le gâchis dans les cantines, ou des dons aux Restos du Cœur qui augmentent à mesure que les sacs de déchets alimentaires baissent. 
 
Côté restaurants, le doggy bag est en passe de devenir monnaie courante (il permet de remporter chez soi ce que l’on n’a pas mangé sur place), et des applications permettent aujourd’hui aux restaurateurs de commercialiser leurs invendus en fin de service, à tarif réduit. 
 
Pour les consommateurs que nous sommes, les ateliers et autres sites pour apprendre à cuisiner les restes (ou simplement ce qu’il y a dans le frigo) se développent, des applications nous permettent d’être prévenus de la péremption prochaine de nos produits frais, et des événements comme les Disco Soupes nous invitent à cuisiner les restes et invendus de façon conviviale.
 
Autre initiative toute fraîche créée par la Fédération de Paris du Secours Solidaire : un centre d’aide alimentaire anti-gaspillage, ouvert début mars, récupère des produits frais en surplus ou invendus, à date de péremption courte, pour les redistribuer aux plus démunis. Oui oui, ça bouge !
 
 

Poulailler, ateliers anti-gaspi, recettes “recyclage”… les hôtels du groupe AccorHotels ont tous leur astuce

 
 
Chez les hôtels du groupe AccorHotels, les initiatives sont nombreuses et variées. 
En France, sept projets participent au concours. Parmi eux, certains ont décidé de se lancer dans le compostage : c’est par exemple le cas d’un hôtel Ibis à Lyon, qui a mis en place un poulailler pour éliminer les déchets organiques tout en fournissant des œufs aux cuisines, et d’un établissement Mercure à Lille qui a fait l’acquisition d’un composteur
 
L’hôtel Mercure Le Grand Large de Granville a, lui, créé un gâteau “de la Terre”, puisque baptisé Gaïa : il est fabriqué à partir des invendus de viennoiseries de la veille, et parfois des fruits du petit-déjeuner qui commencent à s’abîmer. Résultat ? Un super pudding nourrissant, écolo et intelligent !
 
 
Des poules dans un hôtel Ibis ? Oui, oui, c'est possible...

 

 
Les initiatives de ce type se multiplient à travers les hôtels Accor du monde entier, de la réutilisation en cuisine des denrées en fin de vie aux ateliers de cuisine pour employés ou touristes.
 
Actuellement, les projets ayant le plus la cote viennent de Russie, d’Arabie Saoudite et du Mexique. Les premiers proposent des ateliers de sensibilisation avec de grands Chefs pour les scolaires ou d’offrir un bon pour une boisson “saine” en l’échange de bouteilles en plastique vides.
Un hôtel Pullman en Arabie Saoudite a quant à lui créé une vidéo, “Survivor”, expliquant de façon ludique ce qu’est le gaspillage alimentaire.
 
Enfin, au Mexique, un hôtel Novotel a mis en place un système d’aide aux migrants, en leur apportant chaque semaine les denrées non consommées et en passe d’être périmées.
 
Le projet français arrivant en tête est celui de l’hôtel Ibis de Lyon, avec sa belle idée de poulailler.