Le parc national de Tazekka est le fief de nombreuses espèces de rapaces qu’il fait bon observer au sommet du mont éponyme. Le site dévoile un superbe panorama sur la montagne du Moyen Atlas et la province de Taza.
Sa verdure et ses cours d’eau en font un lieu propice au calme et à la sérénité, à l’abri de la pollution sonore urbaine. Créé en 1950, le parc national de Tazekka, situé dans la partie la plus septentrionale du Moyen Atlas, à 21 km de la ville de Tazaa, abrite des paysages variés et de nombreux mammifères et rapaces.
Il est naturellement propice au tourisme, et quel tourisme ! Celui qui mêle en effet découverte et respect de l’environnement. Les (éco)voyageurs peuvent ainsi arpenter, à pied bien sûr, son circuit touristique de 76 km, qui démarre à Tazaa. Étendu sur 13 737 hectares, le parc est jalonné de grottes, de grandes étendues boisées et de cascades. Les plus réputées sont sans nul doute celles de Ras El-Ma, abondantes de novembre à mai, qui s’écoulent parmi les frênes, les cerisiers et les oliviers. Côté faune, le parc est habité par des cerfs de l’Atlas et des cerfs de Barbarie, qui y ont été réintroduits en 1994 dans un enclos de 500 hectares.
Ces derniers partagent leur habitat avec d’autres mammifères, notamment le sanglier, le porc-épic à crête, la loutre d’Europe, la genette commune, le lièvre du Cap, le lapin européen, l’écureuil de Barbarie, le renard roux ou encore le hérisson d’Algérie. Quant aux rapaces, ils ne manquent pas l’appel : vautour, Circaète Jean-le-Blanc – spécialisé dans la chasse aux reptiles –, faucon pèlerin, percnoptère d’Égypte ou chouette chevêche survolent allègrement le parc national de Tazekka.
Pour les observer, rien de tel que de se hisser jusqu’au sommet de Jbel Tazekka, qui culmine à 1 980 mètres d’altitude. Un site idéal qui dévoile un point de vue exceptionnel sur la montagne du Moyen Atlas et la province de Tazaa. Sans surprise, la couleur qui domine le parc n’est autre que le vert, que l’on doit à ses nombreux espaces boisés. Les forêts – celles de Bab Azhar et de Chiker – sont les vestiges de celles qui dominaient il y a une centaine d’années.
« Les peuplements forestiers sont relativement bien conservés par rapport à ceux d’autres régions du Moyen Atlas, ce qui lui confère des rôles biologiques et socio-économiques très importants », peut-on lire sur le site du parc national de Tazekka.
De ces paysages ressort une végétation très dense, qui comprend des forêts de cèdres de l’Atlas, de chênes et de thuyas, mais aussi plus d'une quinzaine d'autres espèces d’arbres par pieds isolés. Sa flore comprend environ 600 espèces dont une cinquantaine sont endémiques ou rares. Sur place, le gîte d’étapes d’Aïn Bechar est le seul qui existe dans le parc. Il est ouvert toute l’année.
« La femme du propriétaire cuisine des menus relativement simples et les touristes peuvent manger avec l’habitant dans une pièce typiquement marocaine avec des banquettes et des tapis. Le gîte, relié au réseau électrique, comprend une chambre pouvant accueillir jusqu’à six personnes », nous apprend l'Association des Riads et Maisons d'Hôtes de Fès (ARMH).
Deux campings officiels existent également dans le parc : l’un à Bab-Boudir, l’autre à Ademame (réservé aux Marocains). Ils sont ouverts uniquement en juillet et août. Le parc, lui, est accessible toute l’année, pour le grand bonheur des passionnés de nature et de randonnée.