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Aléria, Corte, Ajaccio, la civilisation corse à fleur de pierre

05 Juillet 2019 - Culture / Histoire / Patrimoine

Après moult évènements historiques, du Moyen Âge au 18ème siècle, la Corse est depuis 1790 un département français avec encore bien des choses à dire. Embarquez au cœur de l’île, entre Corte, Aléria puis Ajaccio, où les pierres content aussi des histoires.

 

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Les îles sanguinaires

 

 

Aléria, au temps des Romains

 

À l’est de la Corse, Aléria regarde la mer. Dans le temps, sa vaste plaine orientale, une fois défrichée et assainie, a été l’un des greniers à blé de Rome. Elle est aujourd’hui un site archéologique majeur pour comprendre ce que fut l’occupation romaine dans l’île. La ville, fondée au 6ème siècle avant J.-C, est considérée comme la plus ancienne de Corse. Son musée archéologique qui expose des vestiges étrusques et romains est sis au Fort de Matra. Construit par les Génois, ce fort était alors un endroit stratégique pour surveiller l’ensemble de la région et notamment le port.

 

Au cœur de son musée, on découvre de nombreux objets de la vie quotidienne, céramiques, vases, poteries à têtes d’animaux, sculptures étrusques, armes en bronze, pièces de monnaie, bijoux. Non loin, les ruines excavées révèlent le site où ont été trouvés l’ensemble de ces artefacts, avec le forum, deux temples et de nombreuses boutiques, des bains thermaux… Le site offre une excellente vue sur le soleil couchant de la campagne corse.  Aléria a connu une longue histoire, jusqu’à sa destruction au 5ème siècle.

 

 

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Corte, le cœur vibrant de la Corse

 

Pascal Paoli l’avait choisi pour capitale, à une heure à peine d’Aléria, au centre de l’île, Corte fut le cœur géographique de la Corse de 1755 à 1769. Certes, une éphémère capitale pour cette terre indépendante et fière mais depuis, le cœur des Corses vibre pour Corte, qui a gardé de nombreux témoignages de ces années  « paolines », ne serait-ce que la place éponyme où se dresse encore une statue de bronze du « Père de la Patrie » ou le Palais National, alors siège du gouvernement de la nation corse.

 

Sis au cœur d’un cirque de montagnes, la cité a été bâti avec le schiste des roches alentours, les maisons de la vieille ville, aux persiennes génoises, regardent vers la citadelle, que l’on peut admirer du château et de son promontoire, offrant une vue imprenable sur les vallées de la Restonica et du Tavignano. Classée aux Monuments Historiques, la citadelle abrite le musée régional d’Anthropologie de la Corse, installée dans l’ancienne caserne Serrurier. Il présente des objets qui ont marqué l’histoire et la tradition de la vie en Corse, avec jusqu’à la fin de l’été, une exposition sur les signes, emblèmes et allégories corses, qui présente entre autres le dessin inédit d’une galère corsaire pavoisée de trois têtes de maure qui fut le premier bateau de la flotte de Pascal Paoli…

 

 

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Ajaccio et cet incontournable empereur…

 

Impossible ici de ne pas le croiser, voire de l’éviter, son nom est partout dans la ville, au cœur de sa maison natale bien sûr, la Maison Bonaparte, sur le Cours Napoléon, que l’on prend plaisir à parcourir, mais aussi sur le fronton de nombre d’hôtels, de restaurants…. une infinie déclinaison impérialiste. Napoléon Bonaparte, issu d’une famille patricienne, est né à Ajaccio le 15 août 1769 à une période cruciale de l’histoire de l’île, quand celle-ci cesse d’être génoise pour devenir française.

 

Il restera neuf ans sur place avant de partir pour Autun et Brienne mais, depuis toujours influencé par l’engagement politique de son père, ­Charles, qui épousa le combat pour l’indépendance de la Corse de Pascal Paoli.

 

Avec un tel héritable, Ajaccio est forcément marqué, comme elle l’a été par la période génoise alors qu’elle était alors sous la tutelle de Bastia. Aujourd’hui, la ville se découvre au-delà du prodige, entre sa cathédrale, le palais Fesch, sa Place du Diamant et ses nombreuses ruelles où résonne parfois des corporations d’un autre temps, telle cette rue des Bûcherons, dédiée aux travailleurs du bois. Et puis, Ajaccio c’est aussi la ville de Tino Rossi, une ville dynamique et au cœur des enjeux de l’île depuis qu’elle abrite la collectivité territoriale.  De quoi nourrir encore bien des voyages grâce au projet de coopération franco-italien Interreg Marittimo financé par SISTINA, la possibilité d’aller plus loin pour reprendre de la hauteur et poursuivre la découverte de cette Corse et de sa fascinante civilisation, et ce, à pied, à vélo, voire même, pour les plus gourmands, de tables en tables. De nombreux prestataires engagés dans le cyclotourisme, le nautisme ou l’oenogastronomie dont des agences qui proposent des circuits dédiés.

 

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