À l'instar des Parcs naturels nationaux ou régionaux, les Parcs naturels marins ont été créés en France dans le but de préserver la biodiversité d'espaces naturels spécifiques, souvent menacés par l'activité humaine. Nés en 2006, ils sont gérés par l'Agence des aires marines protégées, établissement public dédié entièrement à ce sujet, et qui gère aujourd'hui l'intégralité des Parcs de notre territoire.
La France possède à l'heure actuelle six Parcs naturels marins, dont deux situés outre-mer, Mayotte et les Glorieuses. Dans l'hexagone, les Parcs d'Iroise, du Golfe du Lion, des Estuaires picards et de la mer d'Opale, et celui du bassin d'Arcachon ont vu le jour au fur et à mesure, ce dernier étant né en 2014. En projet, les Parcs du Golfe normand-breton, de l'Estuaire de la Gironde et Pertuis charentais, du Cap Corse et de Martinique font actuellement l'objet d'une mission d'études.
La naissance d'un Parc dépend avant tout de l'accord entre de nombreux partis et est le fruit d'une longue concertation, rassemblant élus locaux, scientifiques et techniciens, ou encore citoyens. Une fois créé, le Parc est doté de trois composantes : un périmètre, qui tient compte des enjeux écologiques comme des usages maritimes, des orientations de gestion, qui guident les objectifs à atteindre dans les futures années, et un comité de gestion, composé d'une soixantaine de membres, venus d'horizons très différents (pêcheurs, professionnels du tourisme, élus, représentants de l'Etat, etc.). C'est cette diversité qui permet d'aborder les missions de chaque Parc de façon exhaustive et complémentaire.
Afin d'alerter la population sur les problèmes liés à l'état actuel de nos océans, les Parcs naturels marins n'hésitent pas à s'armer de moyens concrets, et ainsi de toucher directement vacanciers et habitants. Ainsi, par exemple, le Parc du Golfe du Lion a mis en place ce que l'on nomme le "pescatourisme" : cette activité touristique, qui permet aux pêcheurs de se diversifier, est un excellent moyen de participer au développement maritime durable. En menant les marins d'un jour au large, les pêcheurs peuvent leur expliquer leur métier, mais aussi les problèmes actuels liés à la surpêche, aux risques de disparition de certaines espèces, et les dégâts liés à la pollution des mers en général. Cette action de sensibilisation, initiée en 2013, est depuis reconduite à chaque saison.
Associations et structures indépendantes participent aussi, chacune avec ses propres moyens, à la défense des Parcs naturels marins de l'hexagone. Parmi eux, l'association d'écologie participative Cybelle planète : avec son programme intitulé Cybelle Méditerranée, elle permet à des volontaires d'embarquer à bord d'un voilier et de participer ainsi à leur programme de sciences participatives. Le but de l'expédition ? L'observation et le comptage. Si ceux-ci ne nécessitent aucun prérequis, ils demeurent essentiel à l'étude de l'évolution de la Méditerranée. Plaisanciers et écovolontaires deviennent ainsi acteurs de la protection de l'environnement, et aident notamment au suivi des cétacés, des poissons lunes ou des tortues : leur comptage est communiqué aux laboratoires de recherche du littoral et au sanctuaire Pélagos, un espace maritime géré par la France, Monaco et l'Italie, et qui se révèle être l'actuel plus gros collecteur de données en Méditerranée.
Ces démarches, ouvertes à tous, permettent aujourd'hui d'inclure concrètement tout citoyen volontaire dans la protection et la défense des océans.
Retrouvez d'autres idées et les actions menées par l'Agence des aires maritimes protégées sur leur site officiel.