Tourisme durable

AccorHotels intensifie ses engagements environnementaux

03 Novembre 2016 - Actualité / Hébergement / Initiatives / Labels

Pour faire suite à « Planète 21 », l’ambitieux programme de RSE que le groupe hôtelier avait lancé en 2011, son PDG, Sébastien Bazin, a rendu publics les objectifs fixés pour les années à venir. Via le nouveau programme « Planète 21 in action », priorité est cette fois donnée à la réduction du gaspillage alimentaire, au 100% bas carbone et aux… potagers ! Coup de projecteur sur une démarche exemplaire.

 
M. Bazin, le PDG du groupe AccorHotels
M. Bazin, le PDG du groupe AccorHotels

 

Entouré il y a peu de plusieurs directeurs et membres du Comité Exécutif, Sébastien Bazin, le PDG du groupe AccorHotels a commencé par faire le bilan de Planète 21, le programme de RSE que l’entreprise s’était fixé en 2011. Se félicitant que 2/3 des 21 objectifs aient été atteints, il a surtout insisté sur le fait que plus de 91% des hôtels du groupe étaient désormais impliqués dans le processus rappelant que si « la transformation continue de ce groupe de 190.000 hommes et femmes s’opérait en toute transparence et concertation avec les équipes », le fait d’œuvrer sur 4000 sites, dans 90 pays différents et via des structures diverses (hôtels possédés et dirigés en propre, franchisés, autres…) complexifiait davantage encore cet énorme challenge*.
 

S’améliorer, toujours…

 
Pour autant, loin de revoir les objectifs à la baisse, le nouveau programme Planet 21 in Action mis au point pour les années 2016 – 2020 réaffirme la volonté du groupe de « donner du sens au métier d’hôtelier et d’ouvrir, partout, de nouvelles voies vers une hospitalité positive, plus responsable et inventive ». Sachant que, de ce côté, les anciens programmes « prioritaires » pour la protection de l’enfance et la reforestation restaient d’actualité, les clients du groupe ayant déjà replanté 4,5 millions d’arbres en 6 ans (via Pur projet, la nouvelle structure de Tristan Lecomte, le fondateur d’Alter Eco).
Concrètement, les nouveaux engagements en matière de RSE se structurent autour de 4 axes stratégiques : les collaborateurs, les clients, les partenaires et les communautés locales, correspondant aux différents leviers grâce auxquels il est possible d’agir. 4 axes et 2 priorités : l’alimentation et les bâtiments. D’ici 2020, le groupe entend ainsi réduire de 30% son gaspillage alimentaire ! Répercuté sur les 150 millions de repas servis chaque année, cela représente une belle quantité de nourriture préservée. Pour atteindre cet objectif, Accor va, entre autres, raccourcir ses cartes et proposer « une offre simple, authentique, excellente et locale ». Etoffer également l’offre végétarienne et sans gluten de plus en plus demandée. Parallèlement, le groupe s’engage à ne plus utiliser aucune espèce en danger et à s’approvisionner uniquement au sein de filières durables.
 

100% bas carbone !

 
Autre objectif majeur : être passé à 100% de constructions et rénovations bas carbone et avoir déployé 1000 potagers urbains dans les hôtels dès 2020. Rappelant qu’un m² bâti engendrait 1 tonne de CO² (le bâtiment est le premier secteur impactant, avant même les transports), M. Bazin a expliqué qu’en partenariat avec l’association BBCA (Bâtiment à Bas Carbone), le groupe mettait au point un référentiel hôtelier qui serait bientôt à la disposition de tous (comme l’ensemble des programmes Accor, depuis longtemps en Open source, le groupe étant ouvert à toute collaboration pour faire avancer les choses…)
Pour atteindre ces grands objectifs, 16 actions seront rendus obligatoires pour tous les hôtels, les faisant accéder à un statut « Bronze ». Libre à chacun de choisir ensuite d’agir dans divers domaines liés au contexte local pour accéder à un statut Argent ou Or. Une sorte de classement RSE interne qui sera utilisé dans la communication afin de mettre en avant les vertus des établissements. Chacun étant de toute façon tenu de proposer une innovation par an pour développer des modèles alternatifs et responsables.
Autre engagement remarquable : la parité entre les salaires des hommes et des femmes, partout dans le monde et l’équilibre paritaire au sein du comité exécutif, en dépit des multiples problèmes « techniques » que cela pose. Enfin, avant de céder la parole à ses directeurs, Sébastien Bazin a insisté sur le fait que « la RSE sera bientôt au cœur du management des entreprises. Elle en est là où était la « Qualité » il y a 40 ans : une voie essentielle encore pratiquée par les seuls pionniers. Jusqu’à ce qu’on réalise que c’est un investissement qui rapporte beaucoup… sur le long terme ! ».
 
 
Arnaud Herman, le Directeur du Développement Durable
Arnaud Herman, le Directeur du Développement Durable

 

Donner l’exemple

 
Arnaud Herman, le directeur du Développement Durable du groupe a ensuite expliqué que si l’implication environnementale d’un hôtel n’était pas « encore » un critère de choix prioritaire pour le client, celui-ci comptait néanmoins y trouver un niveau de responsabilité au moins égal à ce qu’il avait à domicile. Selon lui, d’ici 5 ans, les clients rapporteront de leur séjour chez Accor des idées qu’ils appliqueront chez eux. Il a également expliqué que « le respect de la charte sera désormais étendu à tous les partenaires et prestataires du groupe qui seront bien sûr accompagnés dans ce sens ».
 
* Rappelons que le premier hôtelier mondial mène aujourd’hui de front une quadruple (r)évolution : opérationnelle, digitale, culturelle pour passer d’une structure hiérarchique à un fonctionnement en réseau, plus participatif et enfin : responsable (sachant qu’Accor a toujours été pionnier sur ce dernier volet).